"Le monde de Cervera" André Cervera
Du 7 septembre au 7 octobre 2017 - Vernissage jeudi 7 septembre 2017 à partir de 18h30
http://www.galerieboisante.com/La galerie présentera certaines oeuvres récentes qu'André Cervera a ramenées de son dernier voyage en Inde ainsi qu'un ensemble d'une vingtaine de toiles réalisées pour cette exposition. Politique, religion, culture, toute l'humanité est retranscrite et passée au filtre du langage pictural de Cervera. L'artiste a une farouche peur de la redite et, alors même que son écriture est reconnaissable entre toutes, il se bat contre le confort que trente ans de pratique lui confèrent. Aussi adapte-t-il ses teintes, traits et touches au sujet couché sur la toile.
Cette exposition livrera également pour la première fois au public les "toiles enterrées", tableaux que l'artiste enfouit sous terre pour les
remonter à l'atelier quelques semaines plus tard et les retravailler. "Le fait d'enterrer ses tableaux relève de quelque chose d'encore plus mystérieux. En agissant de la sorte, André Cervera les soustrait à la réalité de la clarté, de la vision. Il les emmène dans un royaume qui, pour nous, est celui de l'effroi, celui de l'obscurité, du silence, de l'invisible, du noir, de l'aveuglement." (Pierre Tilman, 2017)
"On pourrait (alors) penser que Cervera a le désir secret de permettre à sa peinture de jouer ce rôle de passeur. Séjournant dans le domaine de la disparition pour, après, revenir dans celui des vivants, elle tresserait un lien entre la matérialité et la spiritualité. Peut-être que tout Cervera se résume à ceci : dialogue avec la mort. Allez donc dialoguer avec la mort !
Et si toute son oeuvre n'était qu'une volonté de garder la tête haute, de ne pas se laisser abattre, un cri de vie, tonique, humble, digne ! Sa voix est juste. Sans forcer le ton, sans rien imposer, avec humour, il nous donne une leçon de savoir-vivre sur notre planète."
La liberté guidant le peuple dans les rues de Damas, la rue des joyeux fous, les congés payés, allégorie de la guerre, autant de visions hantant l'esprit de l'artiste habiteront la galerie durant un mois.