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No Malice « Let the Dead Bury the Dead » @@@@

Publié le 01 septembre 2017 par Sagittariushh @SagittariusHH
No Malice « Let the Dead Bury the Dead » @@@@ - Hip-Hop/Rap

No Malice « Let the Dead Bury the Dead » @@@@

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Alors qu’on s’interroge toujours autour de la venue de King Push, l’aîné et le plus discret des frères Thornton a effectué son retour avec ce second opus solo digital annoncé de longue date, Let the Dead Bury The Dead. Celui que l’on connaissait sous le pseudo de Malice des Clipse avant de le barrer, comme pour tirer un trait définitif sur son passé, a beau s’être rangé du côté du Tout-Puissant, il n’a rien perdu de ses réflexes de rappeur ni de son charisme glacial.

Dix morceaux seulement, aucun featuring, Malice (ou No Malice) marche seul désormais, avec son bâton de pèlerin et Dieu pour témoin. Pour les beats, les informations sont très minces pour savoir qui a produit cet album, la pêche fut maigre, seul le nom de Lee Major (Rick Ross, Young Jeezy…). Mais à la limite, on s’en fiche car l’essentiel est là, masqué derrière des références bibliques et des instrus efficaces et parfois pieux. Tout en étant très sobre, propre, sans aucun artifice, ses prêches percutent. No Malice a tiré un trait sur son passé de dealer et de rappeur ultra-respecté, tire le bilan de sa vie, tire des leçons, tire avec un silencieux, froidement, derrière son habit de bon chrétien contre les médias, Trump et ses anciennes relations avec le milieu. Trop froid pour tomber dans le christian rap, froid comme les relations qu’il entretient avec son frangin Pusha T avec qui il a pris ses distances. Les choses semblent plus claire pour No Malice depuis qu’il a pris du recul et ouvert les yeux.

Let the Dead Bury The Dead est un album qui s’écoute religieusement, cela va de soi, et qui défonce l’air de rien. Rien ne justifie de mettre une note plus basse. Le rappeur-prêcheur No Malice se repent avec son flow mordant et des textes incisifs et sans détour. Comme quoi, on peut être seul (avec le Saint Esprit), avec peu de moyen, et s’en tirer avec bien plus que de simples honneurs. Comparé à Hear Ye Him, l’album de la conversion, les ponts sont plus nettement tranchés avec son ancienne vie de vices, et avec cette nouvelle vie de vertu, plus effacée, Gene Thornton avance, à 45 ans, sur le droit chemin et trouvera peut-être la paix dans son âme.


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