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[Critique] Summertime de Gabriele Muccino : un excès de légèreté...

Par Bottines
Ce film italien de Gabriele Muccino à l'atmosphère estivale est très bien noté sur Allociné, ce qui m'avait incitée à aller le voir. Malheureusement, j'en suis ressortie assez déçue...

Puisque sa sortie a été assez discrète, je vous résume l'histoire : Maria et Marco, deux ados qui se détestent, sont invités à passer une partie de l'été à San Francisco où ils sont accueillis chez un couple de jeunes gays. Au cours de ces quelques jours, ces quatre jeunes apprennent à s'apprivoiser et révisent leurs jugements les uns sur les autres...

En lisant le scénario, je m'attendais à découvrir des tranches de vie légères comme des bulles de savon, mais aussi touchantes. Certes, la légèreté si agréable en cette saison est au rendez-vous grâce à une atmosphère douce et ensoleillée, mais pour ce qui est de l'émotion, je suis restée sur ma faim.

Tout va trop vite entre ces quatre-là pour rendre leur amitié crédible. La catho-coincée Maria qui est dans un premier temps très choquée d'apprendre que ses hôtes américains sont gays, va très vite revenir sur ses convictions, devenant même (trop) rapidement la plus dévergondée de la bande. Un peu trop prévisible et pas suffisamment fin pour que cette évolution nous convainque.

[Critique] Summertime de Gabriele Muccino : un excès de légèreté...

J'ai été d'ailleurs assez gênée de constater que le film rend l'alcool, la fête et la nudité synonymes de "cool" et de libération. Comme s'il était absolument nécessaire pour ce personnage féminin de renier ses valeurs pour devenir attachante et digne d'intérêt. Vraiment dommage que les liens entre les personnages ne se nouent pas de façon un peu plus subtile.

Autre reproche que l'on peut faire à ce film : un manque de réél fil conducteur et de véritables actions. On se demande un peu où nous amène l'histoire, p as suffisamment touchante pour pouvoir se reposer entièrement sur ses personnages, qui d'ailleurs sont traités de façon très inégale. C'est un peu creux au final, même si la relation qui se noue entre Maria et Paul est jolie à observer et que le suspense reste entier sur le devenir des liens qui se tissent entre les quatre amis.

Alors oui, l' intention du film est incontestablement bonne puisqu'il ne s'agit rien d'autre qu'un hymne à la tolérance et à l'ouverture d'esprit offerte par le voyage et les rencontres les plus improbables. Ceux qui ont noué des amitiés à l'autre bout du monde ne pourront s'empêcher d'avoir un pincement au coeur en repensant à l'intensité de ces moments de partage que l'on sait furtifs.

Quelques jours après l'avoir visionné, je dois cependant dire que ce film ne m'a laissé que de vagues souvenirs. Le moment que j'ai passé devant n'a pourtant pas été désagréable...

Film italien de Gabriele Muccino. Avec Matilda Lutz, Brando Pacitto, Joseph Haro, Taylor Frey Durée : 1 h 45


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