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Exposition : La Folie en Tête, Aux racines de l’art brut

Publié le 04 septembre 2017 par Framboise32

Exposition : La Folie en Tête, Aux racines de l’art brut

La maison Victor Hugo à Paris, présente à partir du 16 novembre 2017, l’exposition « La Folie en Tête, Aux racines de l’art brut » Comme pour Entrée des médiums, en 2012, en s’ancrant dans la vie de Victor Hugo – la folie qui frappe son frère Eugène et sa fille Adèle –, l’exposition propose d’explorer la constitution d’un nouveau territoire de l’art.

Entre les Lumières et le romantisme germe un nouveau regard sur la maladie mentale. Au cours du XIXe siècle, les œuvres des internés vont retenir l’attention des psychiatres qui les suscitent parfois à des fins « d’art-thérapie ». Ceux-ci en seront les premiers collection neurs, les premiers « critiques », leur souci de diagnostic et d’étude s’ouvrent peu à peu sur la conscience d’être face à un art véritable.

Refusant l’imagerie de la folie et sa mise en spectacle des troubles mentaux, l’exposition entend ne montrer que l’œuvre des malades et leur rendre hommage, en tant qu’artistes, comme elle rend aussi hommage aux psychiatres.

Le parcours de visite, organisé de façon chronologique à travers quatre grandes collections européennes, met en lumière près de 200 œuvres parmi les plus anciennes et peu ou pas vues en France. Clandestines, fragiles, faites sur les murs de l’asile ou sur des matériaux de hasard récupérés en cachette, dessins ou peintures, broderies ou objets, chacune de ces œuvres nous ouvre un univers et nous plonge aux racines de l’Art brut.

 Collection du Dr Browne : Fondé à Dumfries, en Écosse, en 1838, le Crichton Royal Hospital fut une institution pionnière en matière d’art thérapie. William A. F. Browne (1805-1885) y a réuni de 1838 à 18 57 une importante collection des productions des patients, aujourd’hui conservée par les archives de Dumfries et du Galloway.

Collection du Dr Auguste Marie : Très tôt, Auguste Marie (1865-1934) porta attention aux travaux des
malades, encourageant à la fois leur créativité et l’activité même de collection, en particularité lorsqu’il fut en poste à Villejuif, où il est nommé en 1900. Sa collection fut dispersée, mais une partie essentielle fut acquise par Jean Dubuffet et se trouve aujourd’hui à la Collection de l’Art Brut à Lausanne.

Collection Walter Morgenthaler : Conservée au Psychiatrie-Museum de Berne, cette collection est issue
de l’asile de la Waldau (die Bernische kantonale Irrenanstalt Waldau), rendu célèbre par la présence de personnalité comme Robert Walser et surtout Adolf Wölfli reconnu comme une figure tutélaire de l’art brut.Le Dr Walter Morgenthaler (1882-1965) dirigea l’institution de 1913 à 1920.

Collection Prinzhorn : Commencée dès la fin du XIXe siècle à l’hôpital psychiatrique de l’Université de Heidelberg cette collection est devenue mythique par le livre publié à partir de son étude, en 1922, par Hans Prinzhorn (1886-
1933), Expressions de la Folie, qui eut une grande influence sur les artistes d’avant-garde. C’est aussi dans cette collection que les nazis ont puisé les œuvres incluses dans l’exposition d’« art dégénéré » en  1937

Maison de Victor Hugo, Paris – 6 place des Vosges  – 75004 Paris – du  16 novembre 2017 au 18 mars 2018

A propos de l’illustration de l’article : August Klett [Klotz], IIIe Feuille : La république des coqs dans le soleil a donné dîner et danse sans déguisement, crayon, aquarelle, craie sur papier


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