Je veux rendre grâce aux fleurs et aux nuages,
aux arbres et au ciel de l’été,
à la fraîcheur du matin
comme au vent du soir qui effleure la bruyère.
Tel celui qui quitte un foyer accueillant
où rien ne lui manqua, où tout lui fut donné,
ainsi je veux rendre grâce pour celui où je vécus, le foyer
des hommes.
La main sur le portail je veux regarder en arrière, comme
pour me souvenir de ce que je quitte.
Ensuite je veux sans foyer aller de l’avant.
***
Pär Lagerkvist (1891–1974) – Aftonland (1953) – Pays du soir (Arfuyen, 2005) – Traduit du suédois par Gunilla de Ribaucourt
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