Titre : Double Dexter, tome 6
Auteur : Jeff Lindsay
Plaisir de lecture : Livre à regrets
Tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 5
Cette nuit, le Passager Noir et Dexter décident de se livrer une fois encore à leurs petites activités. Seulement, ils n’ont pas vu l’observateur caché un coin dans cette maison saisie vide. Ce Témoin anonyme va véritablement empoisonner la vie de Dexter. Cette dernière coule doucement du côté professionnel : il est impossible pour les flics d’attraper l’écraseur. Et sa vie personnelle sombre littéralement car Rita a décidé de ne plus cuisiner !
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Me voilà arrivée à la fin du sixième tome : tout ce qui me fait apprécier la série malgré des intrigues que je trouve pénibles, c’est l’humour. Bien malheureusement, le ton n’est plu si drôle. Ce que j’aimais, c’était de déguster toutes les petites réflexions succulentes de Dexter sur lui-même dans son costume d’être humain « regular » et de sa vision de la Vie avec un V majuscule. Bien qu’il continue à s’exprimer à la troisième personne du singulier, cet aspect sarcastique est passé à la trappe. Où est partie son autodérision ?
Dexter sait que sa couverture – toute sa vie et ses activités – ne tient qu’aux faits et gestes d’un observateur plus que gênant qu’il surnomme le Témoin. Et pourtant, il reste les bras ballants (vraiment).
L’auteur est misogyne, ce n’est plus un fait anecdotique quand en six tomes rien ne s’arrange. Tous ces personnages féminins sont hystériques : tout est exagéré, les sentiments, leur façon de se mouvoir, leurs réactions. Sans parler du fait qu’elles font « enfler » l’aspect insécuritaire de l’environnement du protagoniste (pauvre de lui, entouré de dindes déchaînées). Un exemple parmi tant d’autres : dans un passage, Dexter dit qu’il aimerait bien insulter l’intelligence de Rita, encore faudrait-il la trouver.
J’ai cru qu’un moment de suspense allait se dessiner, mes yeux étaient rivés aux mots qui défilaient sur un chapitre précis, mais en fait, non. La même intrigue est répétée inlassablement à chaque tome. L’auteur s’essouffle et le nombre impressionnant de facilités me lassent. Il faut dire que les méchants-qui-en-veulent-à-Dexter finissent par… mal finir. Alors c’est pratique !
On en parle du réalisme ? Il y a des éléments qui semblent décalés par rapport au fil rouge déroulé sur l’ensemble de la saga. Et il y a aussi des éléments complètement à côté de la plaque – pour notre propre réalité – qui finissent par rendre le tout grotesque à souhait. On frôle l’hérésie !
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Dans le chaudron :
Des livres qui mettent un brin mal à l’aise
¤ Les contes de la fée verte Poppy Z. Brite
¤ Dancing Lolita de Gudule
¤ Ainsi naissent les fantômes de Lisa Tuttle
Cette série est toujours une lecture commune avec ma binômette de choc, Valériane.