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The Black Angels + A Place To Bury Strangers - Ancienne Belgique- Bruxelles- le 19 septembre 2017

Publié le 19 septembre 2017 par Concerts-Review
The Black Angels + A Place To Bury Strangers - Ancienne Belgique- Bruxelles- le 19 septembre 2017

The Black Angels + A Place To Bury Strangers - Ancienne Belgique- Bruxelles- le 19 septembre 2017

Une affiche de choix ce mardi à l'AB, deux headliners pour le prix d'un:

A Place to Bury Strangers.

Ackermann et de ses nouveaux adjoints ( Dion Lunadon, bassiste du combo depuis 2010 et Lia Simone Braswel, l'incroyable fille qui, depuis 2016, se bat avec les cymbales, toms et caisse) date de 2015, le groupe a sorti en 2016 un EP enregistré live ( Kicking out jams), ce qui a surtout permis au fantasque guitariste d'essayer son nouveau jouet, une fabrication maison, la "reverb" pedal baptisée Death By Audio Reverberation Machine.

Comme prévu, éclairage quasi inexistant, effets stroboscopiques aveuglants et une déflagration foudroyante pour entamer le concert ( terme inapproprié dans ce cas de figure).

Si au premier abord, Lia Simone paraît douce, tu la mets face à un drumkit et elle se transforme en lionne à laquelle on vient d'arracher ses petits.

Ne t'attends pas à une énumération de titre, setlist zéro et vocaux inintelligibles, la première salve est enrichie de quelques vocalises/incantations, ce qui frappe surtout c'est la sauvagerie avec laquelle Oliver maltraite sa guitare, au départ, il jongle, après 75 secondes, il fracasse l'instrument sur le sol à la manière de Pete Townsend, mais celui-ci attendait la fin du concert pour se permettre ces excès de fureur.

Le tsunami de fuzz et noise continue, la fille s'acharne de plus belle, Dion marmonne un chant qui ne ressemblait guère au 'Wanderer', faut s'accrocher pour ne pas passer par dessus bord et s'enfoncer dans des flots mugissants.

Le guitariste déplace un élément du drumkit pour le pousser face au premier rang de spectateurs, la basse part en postpunk, Oliver agrippe le micro et entame un chant mêlant psychédélisme, shoegaze et garage.

Il ramasse un drumstick, ce n'est pas le tom qu'il pilonne mais bien la guitare avant de finir à genoux et de laisser gémir la six-cordes en disto.

Effrayant!

Un quatrième morceau presque normal est chanté à deux voix, puis la fille ramasse un zither pour amorcer une complainte vite abandonnée, car d'affreux craquements ébauchent une déferlante sonore apocalyptique.

Le public, écrasé, n'a encore rien vu, soudain, Lia donne le signal, ils se retrouvent tous dans la fosse, on les perd de vue mais on les entend, improvised noise fabriqué à l'aide de cette fameuse Death By Audio Reverberation Machine.

Le trio regagne le podium, une basse saturée lance la dernière tirade, un nouveau mur du son implacable, parsemé d'effets larsen et de feedback, qui aura désarçonné le public par de multiples fausses fins.

Après 55' de furia et d'absence de concession, le groupe prend congé en laissant les Bruxellois pantois.

Comment les Black Angels vont-ils réussir à capter l'attention après une telle performance?

The Black Angels.

En 2017 les Texans ont accouché d'un cinquième album, 'Death Song'.

Ils ont entamé une tournée européenne ayant démarré en Grèce le 6 septembre, elle prendra fin le 1 octobre à Berlin.

Line-up 2017: Stephanie Bailey - drums et percussion/ l'incroyable Christian Bland - guitar, drone machine/organ/ Kyle Hunt - keyboards, percussion, bass, guitar / le barbu Alex Maas - lead vocals,bass, organ, maracas et Jake Garcia ( un petit air Chris Rea) - guitar, bass, vocals.

Une bande son aux effluves hippie introduit le band, un light-show psychédélique coïncide avec leur arrivée sur scène.

Dès l'entame, 'Currency', l'AB peut se rendre compte que les Black Angels comptent utiliser d'autres armes pour capter l'attention du public: un psychédélisme sombre, des guitares qui débordent, une voix baignant dans la reverb, et des visuels pink floydien.

Stephanie, jolie nana, lance ' Bad vibrations' le morceau ouvrant 'Phosphene Dream' de 2010, tout baigne pendant quatre minutes avant une sérieuse poussée d'adrénaline qui vient secouer les marronniers.

'The prodigal sun' et 'I dreamt' se succèdent, les musiciens s'échangent fréquemment leurs instruments. En fermant les yeux des fantômes surgissent, ceux de Jim et Ray des Doors , de Gram Parsons et Gene Clark des Byrds.

Après l'énervé 'Medicine' vient 'I Hear Colors (Chromaesthesia)' qui curieusement évoque un titre oublié depuis une éternité, ' Heya' de JJ Light.

Sans cinéma, les anges noirs poursuivent la lecture du chapelet, ' Black grease', 'Grab as much ( as you can)', 'Half believing'.

Tu te retournes, il y a du remous à l'arrière, un petit con se met à bousculer et à secouer un brave gars placé pas loin de toi, heureusement ce dernier a décidé de ne pas réagir car le courageux connard est accompagné par quelques copains qui devraient lui prêter main forte en cas de rixe, tu t'es abstenu de lui lancer...va jouer plus loin, trou duc...

Il n'est pas le seul humoriste présent rue des Pierres, un panda géant s'invite sur scène, il est prié de regagner sa cage aussi sec.

Folklore!

Après l'obsédant 'The sniper at the gates of heaven' , le band propose 'Entrance song' aux relents 13th Floor Elevators perceptibles.

'I'd kill for her' s'avère être un des titres les plus rock du dernier méfait et c'est par un cri que démarre 'You on the run' sur lequel plane l'ombre des Doors.

Les canassons sentent l'écurie, un dernier baroud d'honneur avant le repos mérité: ' Comanche moon' et 'Life song' proche du progrock.mettent un terme au set.

Il est 22:18, il reste douze minutes avant la fermeture, les Black Angels les mettent à profit pour un triple bis: 'Estimate', ' Death March' ( slide et wah wah à la fête) et enfin 'Young men dead' la plage ouvrant leur premier album.

Un bon concert, sans réelles surprises!

The Black Angels + A Place To Bury Strangers - Ancienne Belgique- Bruxelles- le 19 septembre 2017
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