Le 14e volume des publications de la Société française d'études et de recherches sur l'Écossisme (SFERE) est intégralement consacré au séminaire qu'à sa demande j'avais donné à Paris le 26 novembre 2016 sur « Les interférences entre spéculatifs et opératifs français aux XVIIIe et XIXe siècles ».
Il comporte 76 pages richement illustrées, l'iconographie étant par excellence une source documentaire ô combien importante.
Extrait du préambule :
« On a souvent réduit la question du rapport entre opératif et spéculatif à la question des origines des premières loges spéculatives, question qui reste au demeurant sujette à débats. Mais, quoi qu’il en soit sur le fond des racines opératives de la franc-maçonnerie britannique, c’est un peu négliger le fait que lorsque la tradition maçonnique s’implantera en France au début du XVIIIe siècle, elle y rencontrera rapidement des organisations initiatiques de métier installées là depuis longtemps. Il s’agit non seulement des compagnonnages urbains, au premier rang desquels ceux de tailleurs de pierre, bien plus « spéculatifs » que ce que l’on imagine, mais aussi, quoi que l’on puisse considérer que ce n’en est qu’une forme particulière, les fraternités forestières de fendeurs et de charbonniers — dont on sait la fortune qu’elles connaîtront dans leur adaptation maçonnique.
Au travers de quelques cas de figure documentés et variés, s’échelonnant du XVIIIe au XIXe siècle, nous analyserons les regards croisés que se portèrent opératifs et spéculatifs et quelques-unes des interférences qui se produisirent au niveau des rituels et des symboles, concernant également, quelquefois, la sphère de l’Écossisme […] »
Ce volume est disponible en ligne en cliquant sur le bouton ci-dessous. Son prix est de 15 € + un forfait de 5 € pour frais d'envoi postal.
SOMMAIRE DÉTAILLÉ :
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• Préambule
• Opératifs et spéculatifs
• Le compagnonnage
• Le problème des origines
• La double appartenance
• Fausses ressemblances
• La Géométrie et le Trait
• Emprunts compagnonniques
• Ces drôles d’« Indiens »
• La naissance de l’Union Compagnonnique, point culminant de l’influence maçonnique sur les compagnonnages
• La raison principale des emprunts
• Un substrat culturel commun : l’architecture
• Les cinq points parfaits
• Un emprunt maçonnique français aux opératifs : la pierre cubique « à pointe »
• Conclusion
• Annexe 1 : le rituel de l’Union Compagnonnique en 1889
• Annexe 2 : le catéchisme de l’Union Compagnonnique en 1896
• Bibliographie
L'homme pense parce qu'il a une main. Anaxagore (500-428 av. J.-C.)