Lisa, jeune professeur d'italien, se rend chaque jour au collège comme on va à la guerre, avec, en guise d'armée ennemie, les élèves. Au fond de la classe, les garçons se disputent le rôle de commandant en chef en rivalisant d'insultes et de menaces. Du côté des filles, ce n'est guère plus apaisé : comment faire comprendre à une gamine de douze ans qu'elle ne doit pas se prostituer, même pour se payer des vêtements de marque?
Seule solution pour survivre sur ce champ de bataille où règne la loi du plus fort, se forger une carapace, en attendant son heure... l'heure de la contre-attaque.
- Poche: 160 pages
- Editeur : Pocket
- Date de sortie : 11 septembre 2014
- Collection : THRILLER
- Prix : 5.40 €
Un livre intéressant qui dénonce le quotidien de certains professeurs qui subissent tout au long de l'année, les élèves délinquants. Ici, Lisa, professeure d'italien, nous fait part de sa peur, de son dégoût d'enseigner à ces jeunes français issus de l'immigration qui ne respectent en rien le corps enseignant, les règles et j'en passe. Pour eux, le cours d'italien est un terrain de jeux où les insultes, bagarres et règlements de compte fusent dans tous les sens. Elle, fille d'un professeur retraité, aimé par ses élèves, loin du brouhaha des grandes villes et des banlieues, rêvait d'être à sa hauteur. Hélas, son rêve est devenu cauchemars, dans ce collège, en plein Marseille.
Ce qui s'est passé dans ma chair n'est autre que la conséquence directe de notre fabrication quotidienne de monstres, de notre impuissance à éliminer de la surface de la terre ces êtres inutiles et nuisibles, et de l'échec de notre entreprise. On nous demande de modeler ces merdes avec une abnégation dont tout le monde se contrefout, l'important est que les moutons soient bien gardés et ne traînent pas dans les rues quand les honnêtes citoyens sont de sortie, voilà ce que le monde attend de nous.😲La relation qu'entretien Lisa avec ses élèves est vraiment surréaliste. Tout au long du livre elle passe son temps à se plaindre et fait ressortir tout son mépris, sa haine envers eux. Alors, oui, je comprends tout à fait qu'il n'est pas facile d'enseigner dans une classe qui s'en fout royalement d'apprendre ; qui passe son temps à s'insulter ou à l'insulter. à dégrader son image en dessinant des choses obscènes sur son compte. Forcément, la motivation se décline et une lassitude s'installe. Sauf qu'ensuite, l'auteur, dans cette fiction, qui sonne comme une vérité "très réaliste", se lâche par des pensées trop haineuses, presque racistes, envers ces ados. J'avais l'impression de ne plus être dans un collège avec des enfants (même les plus terribles), mais face à des truands, des meurtriers, des violeurs, des gangsters. C'est comme si la nana était envoyée dans la pire prison et qu'elle n'avait pas d'autre choix que de subir les phrases salaces et gestes dégradants des prisonniers. Ils sont déjà catalogués et vont forcément mal finir : prison ou mort. De plus, et la c'est le pire pour moi, elle décrit ces jeunes comme des êtres inutiles et nuisibles qu'il faut supprimer de la surface de la terre. Je sais que c'est humain et que ça arrive à tout le monde d'avoir des pensées négatives, parfois meurtrières, surtout quand on touche le fond, mais là, j'avoue, j'ai vraiment eu du mal avec ça.
Non, il n'y avait rien d'autre que je pouvais espérer : qu'ils crèvent, qu'ils crèvent, pour que les braves gens soient enfin tranquilles.J'avais également cette impression que Lisa n'avait pas l'amour, cette passion du partage, d'enseigner à l'autre. Pour moi, à partir du moment où elle a atterri dans ce collège dit dégueulasse... a été le point déclencheur pour la suite. Pas une seule fois, je n'ai senti de l'autorité et de la fermeté chez cette femme. Merde, quoi ! Ça reste quand même des gosses avant d'être des soi-disant délinquants. Dès le départ, elle n'a pas su mettre le holà, le respect. Je pars du principe que les élèves savent très bien chez quel prof ils peuvent se permettre de faire ou de ne pas faire, et qu'à partir du moment où tu montres ta faiblesse, c'est terminé ! Alors, sans juger cette femme, parce que c'est tout de même un thriller avant tout, mais écrit comme un récit biographique, l'adulte est censé être l'autorité et trouver une solution pour faire régner l'ordre et faire aimer son cours. Certes, un professeur n'est pas un flic mais ça reste sa classe. Lui seul doit régner en maître.
Pour moi, trop de messages haineux avec une fin qui m'a laissée sans voix... Quoi qu'il en soit, l'histoire est prenante, mais je ressors toute de même mitigée après lecture.
MA NOTE :