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Austrasie. Le royaume mérovingien oublié

Publié le 27 septembre 2017 par Pralinerie @Pralinerie
Tadadada ! Non, c'est pas trop pompeux ce titre ? J'ai l'impression qu'on va voir une série plus qu'une expo !  Boucle de ceinture, moselle, 6e siècle, alliage cuivreux Au cœur du château de Saint-Germain-en-Laye, dans le labyrinthe des salles perdues, vous trouverez, pour les plus téméraires, un trésor d'expo. Chevaliers au coeur pur only ! En bref, c'est la première à droite après le portique vigipirate. Là, vous découvrirez ce qu'est l'Austrasie, zone qui recouvrait l'est de la France, la Belgique, le Luxembourg, une partie de l'Allemagne et quelques autres régions (ben oui, la géographie est assez peu stable dans le temps. Une 'tite guerre, un problème d'héritage et paf, tu perds des terres). Accessoirement, vous réviserez, car vous avez bien entendu appris tout ça à l'école, vos rois de France. Clovis, Thierry, Clotaire, Childebert, etc. Et puis, vous observerez quelques objets archéologiques par-ci, par-là. Ils sont parfois décrits avec des termes très accessibles comme "ardillon". Heureusement, il y a un glossaire pour les incultes ! Vous ferez attention aussi, car des fac-similés se cachent dans l'expo. Et ça c'est vraiment pas cool, ça te donne limite envie de visiter les musées sur G...Art. La prochaine épreuve ? Elle ne vient pas tout de suite. Vous découvrez les objets de fouille, quelques céramiques, des pierres gravées, des boucles de ceinture ou d’aumônières, quelques armes. Vous croisez une partie super développée sur l'étude des os humains (trépanations, fractures et autres réjouissances). Un spécialiste dans l'équipe ? Et à côté de ça, des dispositifs un peu surprenants de médiation autour des parfums, des céréales, qui prennent pas mal de place et nous laissent entendre qu'il n'y a pas grand chose de plus à dire ou à montrer.  Le tout se termine sur la légende noire de l'Austrasie (enfin, du Haut Moyen Age en général) avec quelques représentations XIXe, des extraits de séries (Viking et Game of Throne, quelle originalité) et des petits portraits de rois (oh, fac-similés aussi).  Bref, une expo qui aurait pu être intéressante si elle n'avait hésité sans cesse entre l'ultra-spécialisation et l'ultra-démocratisation, entre l'objet archéologique pas très intéressant si on ne l'explique pas, le bel objet (mais qui réduit inévitablement la vision de l'époque) et le fac-similé qui frustre le rapport à l'objet... Bref, l'Austrasie en sort à peine un peu plus connue.

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