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Ça fait mal...

Publié le 05 octobre 2017 par Nathpass
Ça fait mal puis moins il faut trouver la bonne position pour dormir et puis au petit matin on est comme rechargé de douceur. Après l’opération, l’intrusion du scalpel, après l’ablation, reprise de berges de la mastectomie partielle gauche.
Les anesthésistes, les infirmières n’arrêtent pas de vous demander, c’est de quel côté, c’est pour préparer la salle, pour vous perfuser,  un peu d’oxygène, le masque tient tout seul ! un charmant jeune homme, même derrière son masque, vous demande, alors que vous êtes sur le dos nue avec un chapeau ridicule sous un frêle drap rêche, vous demande de penser à quelque chose d’agréable... -à vous ! aurais-je dû dire et j’ai préféré dire à mon chat... -comment s’appelle t’il ? -Dora et aussi à mon compagnon ! -On vient vous chercher ? et cette nuit vous avez quelqu’un pour veiller sur vous ? -oui, mais il dort plus que moi ? -si vous voulez on l’appelle pour le réveiller toutes les 5  minutes....On a ri. Toutes les 5 minutes. Depuis hier je pleure, comme si je me lavais de l’intérieur, non par dépression latente, mais pour remettre les flux à niveau, en regardant un feuilleton que nous suivons chaque jour eh oui ! Plus belle la vie, pour vieillir avec les personnages, en douceur, en solidarité et avec des histoires extraordinaires en carton pâte, mais attachantes. Ce que je préfère c’est leur quotidien, l’irruption et le refus de la maladie d'Alzheimer, hier soir du grand père Jocelyn qui au petit déjeuner voit entend ses enfants adultes la quarantaine se détester pour des broutilles, une histoire de coucherie passée, une confidence maladroite pour se déculpabiliser. Il explose : le temps vous est compté, vous vous aimez...
Ça fait mal...Et après j'ai regardé Alliés de Zemeckis avec Marion Cotillard et Brad Pitt comme un livre qu'on dévore j'ai pleuré à chaudes larmes, le mélo, tout en sachant très bien que ce film était un peu bidon pseudo romantique souligné stabilobossé avec le bébé, la guerre en fond d'artifice. Mais il y avait quelque chose de l'amour comme dans la scène de PBLV, de très bien scénarisé et mis en place et joué par les acteurs. Que serait devenu l'amour sans la fiction...
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2016/11/22/allies-des-amants-dans-la-tourmente-de-la-guerre_5035469_3476.html
Et ce matin aussi était invité à la radio JMG Le Clézio, il est translucide comme un diamant sa voix vient de l'ile Maurice, il parle de son dernier roman Alma, et de l'oiseau le Dodo,
sur FB j'ai mis le lien avec ce préambule :
Ce matin JMG Le Clézio, un moment de suspension, déjà dans le 7/9 à France-Inter, quand il parle des transformations par l’amour et puis chez Augustin Trapenard la lecture d’un texte en faveur des migrants, en responsabilité vis à vis des migrants, avec en conclusion la phrase de Martin Luther King : « les hommes ont appris à voler haut à nager loin mais pas à vivre ensemble. »
https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-05-octobre-2017
Ça fait mal...

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