Un américain à Paris. So what ?
On en a même deux pour le prix d’un, en fait. Braden Perkins, américain bon teint, dents blanches, haleine fraiche, joyeux et bonhomme comme un californien en goguette. Laura Adrian, plus réservée si l’on peut dire, qui rit quand elle se brule, et tendance plutôt revêche. C’est son droit, mais dans l’accueil d’un restaurant, on peut trouver mieux. Peu importe la forme pourvu que l’on ai le fond. C’est là que ca se complique.
La jolie salle, agréable, ouverte, claire, typique du Vieux Paris comme on l’appelle, avec le bar en-dessous où ca picole joyeusement toutes tendances confondues mais ca jacte amerloque quand même pas mal. Le restaurant est une affaire qui marche, genre réservation obligatoire, « pas demain peut-être la semaine prochaine », be on time and be cool. Ok, cheftaine.
Décoration plutôt Côte Est, murs nus, banquettes confortables, chaises dures, mais ambiance décontractée. Les prix le sont moins et le chef fait globalement ce qu’il veut dans la bonne tradition actuelle des non-restaurants où c’est le chef qui vous invite alors qu’avant on s’invitait au restaurant.
Pain au levain sur table et beurre salé maison.
Assiette creuse. Plein de couleurs de fin d ‘été à l’intérieur.
Dans cet empilement consciencieux, on trouve du bar cru (il faut le chercher), de la pêche, de la tomate, et du maïs soufflé. Un air très californien healthy, mais massacré par une vinaigrette trop relevée. Un plat bon pour la santé mais on repassera pour l’harmonie des goûts.
Le classique (déjà ?) de la maison arrive dans sa cocotte, couché dans le foin. Un canard qui présente bien, dodu à souhait et la peau bien saisie. Bonne augure.
Découpe parfaite de l’animal, cuisson impeccable, du goût, une réussite que ne viennent pas gâcher une figue rôtie, de délicieuses pommes de terre fondantes, et une petite salade fraiche. Beau plat, damned.
Deux fromages de chez Ishida, donc bons. Un Napoléon de 18 mois (un brebis mi-dur originaire du Comminges), et un Comté de 24 mois.
Dessert comme là-bas, une Pomme, de la glace au lait cru impeccable, du quinoa caramélisé, et une noix. Agréable, doux et croquant, plein de saveurs. Well done !
Carte des vins comme il se doit, bio, biodynamie, nature, pouët-pouët, chouchou, etc. On vient plus boire, on vient se soigner ! Il y a de belles bouteilles quand même à des prix… . Si vous avez les moyens et si vous êtes curieux, allez-y, mais les prix montent vite et sont déjà assez hauts.
52, rue de Richelieu75001 Paris
Tél : 01 42 97 54 40
www.verjusparis.com
M° : Bourse
Ouvert le soir de 19h à 23h
Fermé samedi & dimanche
Menu Dégustation : 68 € – accord mets & vins + 55 €