Courtesy of Gaël Bouquet
De retour au Rockstore après une longue absence. Officient ce soir les toujours imprévisibles Poni Hoax. Pas vraiment new wave, car ce qu'il faut de rock avec ces rythmiques invariablement endiablées. Un zeste d'electro, un soupçon voire une larme de pop pour ce qui est de pondre des refrains et des mélodies immédiatement identifiables. Jamais parfait, mais capable de fulgurances géniales ; tel est l'univers du groupe de Nicolas Ker.
Il a beau dire beaucoup de conneries en interviews on ne peut s'empêcher de trouver le bonhomme attachant. Avec cette façon quasi systématique de se flageller, de jouer les losers à la petite semaine.
Ce soir, ceint du foulard en soie qui dissimule à grand peine une voix qui part en sucette - un comble pour cet excellent vocaliste - le groupe donne dans son exercice préféré : le bordel maîtrisé.
De faux vrais rappels en vrais faux départs, ces nouveaux morceaux extraits du récent Tropical Suite que Nicolas à l'évidence maîtrise moyennement en dépit de sa relative sobriété - il se fracassera quand même gentiment la gueule dans une flaque de bière - on nage en connaissance de cause dans un univers foutraque. Rendu d'autant plus chaotique par un light show manquant pour le moins de cohérence et de sobriété.
Malgré ce, impossible pour le quintette de ne pas balancer les "Budapest", "Antibodies", "The wild", et "Pretty tall girls", - cette dernière balancée à l'arrache et in extremis (ouf !). Qui comptent comme autant de micro tubes estampillés branchouille dont on aurait du mal à se passer.
Une performance goûtée par les nombreux aficionados présents, d'autant qu'on nous signale dans l'oreillette que cette tournée pourrait être le chant du cygne d'un groupe toujours sur le fil.
To be continued ?