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L’exposition Dada Africa, sources et influences extra-occidentales, ouvre demain

Publié le 18 octobre 2017 par Framboise32

L’exposition Dada Africa, sources et influences extra-occidentales, ouvre demain

L’exposition Dada Africa, sources et influences extra-occidentales, ouvre demain au Musée de l’Orangerie à Paris .

Dada, mouvement artistique foisonnant et subversif, naît à Zurich pendant la Guerre de 14-18 et se déploie ensuite à travers plusieurs foyers, Berlin, Paris, New York… Par leurs œuvres nouvelles – poésie sonore, danse, collages, performance –, les artistes dadaïstes rejettent les valeurs traditionnelles de la civilisation, tout en s’appropriant les formes culturelles et artistiques de cultures extra-occidentales, l’Afrique, l’Océanie, l’Amérique.

Le Musée de l’Orangerie propose une exposition sur ces échanges en confrontant œuvres africaines, amérindiennes et asiatiques et celles, dadaïstes, de Hanna Höch, de Jean Arp, de Sophie Taeuber-Arp, de Marcel Janco, de Hugo Ball, de Tristan Tzara, de Raoul Haussmann, de Man Ray, de Picabia….

Ainsi seront évoquées les soirées Dada, avec plusieurs archives, film de danse et documents sonores, musicaux, mais aussi la diversité, l’inventivité et la radicalité des productions Dada – textiles, graphisme, affiches, assemblages, reliefs en bois, poupées et marionnettes – face à la beauté étrange et la rareté d’œuvres extra-occidentales, statue africaine Hemba, masque africain de Makondé, masque Hannya du Japon, proue de pirogue de guerre maori…
Le propos a toute sa place au musée de l’Orangerie, berceau de la collection Jean Walter – Paul Guillaume. Celui-ci, grand marchand d’art africain, a joué un rôle de premier plan dans cette confrontation qui s’opère sur fond d’interrogations sur l’hybride, le genre, la posture coloniale.

En contrepoint de l’exposition seront présentées dans le musée des œuvres de deux artistes contemporains :
– deux photographies de l’artiste Athi-Patra Ruga issues d’une performance et d’une réflexion sur l’identité… A Vigil for Mayibuye (from the Exile series), 1915 et The Future White Woman of Azania, 2012
– un ensemble d’œuvres (tapisseries, photographie et dessins) d’Otobong Nkanga dont deux tapisseries In pursuit of Bling, 2014.

Athi-Patra Ruga réside et travaille à Johannesburg. Explorant les frontières entre la mode, la performance et l’art contemporain, Athi-Patra Ruga expose et subvertit le corps confronté aux structures, aux idéologies et à la politique. Débordant de références multiculturelles éclectiques, d’une sensualité charnelle sous-tendue d’humour, ses performances, vidéos, costumes et images photographiques créent un monde où l’identité culturelle n’est plus déterminée par l’origine géographique, l’ascendance ou l’aliénation biologique, mais bien plus par une construction hybride.
Otobong Nkanga, artiste formée au Nigeria et à Paris, vit et travaille à Anvers. Les dessins, installations, photographies, performances et sculptures d’Otobong Nkanga interrogent de différentes manières la notion de territoire et la valeur accordée aux ressources naturelles. Dans plusieurs de ses travaux Otobong Nkanga réfléchit de manière métonymique les différents usages et valeurs culturelles connectés aux ressources naturelles, explorant ainsi comment sens et fonction sont relatifs au sein de cultures,  et révélant les différents rôles et histoires de ces matières, tout particulièrement dans le contexte de sa propre vie et de ses souvenirs.

Musée de l’Orangerie  – Jardin Tuileries, 75001 Paris – Du 18 octobre 2017 au 19 février 2018


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