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Dealer/healer (2017) ★★☆☆☆

Par Olivier Demangeon @critiks_moviz
DEALER/HEALER (2017) ★★☆☆☆

Synopsis : Peter Chan, ancien membre d'une Triade et toxicomane notoire, a donné une nouvelle orientation à sa vie en devenant conseiller dans la lutte contre la toxicomanie. Il y a consacré tant d'efforts qu'il a même fini par être décoré par l'Etat.

Origine du film : Chine, Hong Kong
Réalisateur : Lawrence Ah Mon
Scénaristes : Chan Man-keung, Lam Wai-kuk
Acteurs : Sean Lau, Gordon Lam, Jiang Yiyan, Louis Koo, Zhang Jin, Ng Man-tat, Patrick Tam, Lo Hoi-pang, Chen Kuan-tai, Billy Lau, Stephen Au
Musique : Yue Yat-yiu, Edgar Hung
Genre : Action, Drame
Durée : 1 heure et 41 minutes
Date de sortie : 18 mai 2017 (Hong Kong)
Année de production : 2017
Sociétés de production : Sil-Metropole Organisation, Leap Eagle Media Culture, Dalian Erdong Filming and Cultural, Cheers Studio, Sil-Meteropole Oragnisation (Guangzhou) Film & TV Culture, Beijing Each Media, Sumeru Culture Media (Shenzhen), Dreams Salon Entertainment Culture
Distribué par : Intercontinental Film Distributors
Titre original : Dealer/Healer / Deok Gaai / 毒。誡
Notre note : ★★☆☆☆

Notre commentaire : " Dealer/Healer " est un film d'action dramatique chinois datant de 2017, dirigé par Lawrence Ah Mon. Les acteurs principaux sont Sean Lau, qu'on a pu voir dans " The White Storm " (2013), Gordon Lam, qu'on a pu voir dans " Drug War " (2012), Jiang Yiyan, qu'on a pu voir dans " Reign of Assassins " (2010), Louis Koo, qu'on a pu voir dans " Connected " (2008), et Zhang Jin, qu'on a pu voir dans " The Grandmaster " (2013).

L'histoire proposée par " Dealer/Healer " nous invite à suivre Chan Wah (Sean Lau), un membre du gang leader du " 13 Tsz Wan Shan " qui renonce à ses mauvaises habitudes de consommateur et de trafiquant de drogue, suite à un séjour en prison. Il s'engage sur le chemin de la rédemption en oeuvrant pour dans un centre de réhabilitation afin d'aider ceux qui, comme lui auparavant, étaient perdus et cherchent à tourner la page avec leur passé tumultueux. Chen devient également un personnage important, jouant le rôle de médiateur entre les gangs et auprès de la police. En plus de vouloir aider ses deux anciens camarades, il va également tenter de reconquérir son amour d'antan, Ho-yau (Jiang Yiyan).

Il y a beaucoup d'aspects différents qui sont abordés en l'espace de seulement cent minutes. Des événements qui se déroulent sur trois décennies, et finalement l'intrigue se disperse dans différentes directions, laissant un sentiment de flou artistique. L'impression générale qui subsiste après avoir visionné le film, c'est que Lawrence Ah Mon, le réalisateur, tout comme ses deux scénaristes, Chan Man-keung et Lam Wai-kuk ne savent pas vraiment ce qu'ils veulent que leur film soit, ou même ce que le spectateur en retire, au point que cela finit par être complètement brouillon.

Si on aborde " Dealer/Healer " comme une mise en garde sur l'usage des drogues, ce n'est pas assez convaincant. Si la finalité est de présenter une histoire sur la fraternité, le métrage ne transmet pas le sens profond de l'amitié et de la loyauté qui anime Chen Hua et ses deux acolytes. Si le film se veut être une histoire sur l'inspiration, sur la rédemption, il manque une dimension forte pour que le spectateur s'identifie et/ou éprouve de l'empathie avec les principaux protagonistes. Il est fort probable que le seul point réellement positif de ce film est qu'il nous transporte dans le Hong Kong des années 1970 et 1980, quand le crime était endémique, les flics corrompus et que les gangsters faisaient fureur.

Bien que cette production, approuvée par la Chine, n'ait pas l'intention de glorifier les beaux jours des triades, ce métrage est plutôt attrayant lorsqu'il décrit les tenants et les aboutissants de la manière dont les drogues ont été colportées par ces gangs de voyous organisés. En effet, la première partie du film est certainement la plus captivante, dépeignant de façon saisissante les ruelles sombres et humides de la ville, sculptées dans les différents quartiers par divers gangs, les accros qui sont prêts à faire n'importe quoi pour leur dose, et les fonctionnaires de police qui aident les gangs à protéger leur territoire.

On peut également regretter la sous-exploitation de certains acteurs comme Louis Koo et Zhang Jin qui disposent finalement de peu de temps de jeu à l'écran. Le script et la mise en scène ne permettent absolument pas de développer leurs personnages respectifs, gaspillant manifestement le talent de ses deux acteurs avec des rôles de soutien. Sean Lau apporte de la sympathie avec son personnage. Ce dernier aurait facilement pu apparaître comme moralisateur, surtout dans la seconde moitié du film, mais au lieu de cela l'acteur nous propose une prestation pleine de dignité et d'humilité, malgré les nombreuses faiblesses du script.

En conclusion, " Dealer/Healer " est un film difficile à classifier car son réalisateur, Lawrence Ah Mon, ne le positionne pas vraiment dans un genre en particulier. L'histoire reste intéressante, mais elle est mal développée. L'intrigue change au fur et à mesure du développement de l'histoire sans jamais pleinement nous focaliser. Le thème de la drogue, et plus précisément la dénociation qui en est fait s'avère maladroite, sans réelle dimension. Finalement le récit est flou et bon nombre de personnages sont sous-développés. La distribution offre néanmoins de très bonnes prestations. La première partie du film s'avérant intrigante et même agrippante par rapport à une seconde partie beaucoup plus fade et parfois ennuyeuse.

Bande-annonce :

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