" Je n'espère ni éloges ni même reconnaissance pour le rôle que j'ai endossé dans notre société, mais je crois que sur cette terre j'ai servi. "
Après une carrière dans le porno de près de 140 films, huit cents scènes tournées et 110 partenaires, Nomi livre son histoire dans Totalement (dé)voilée. Une accroche intrigante pour un récit sans profondeur qui ne fait que survoler l'essentiel...
Un style lourd... La plume était partie pour être élégante, gracieuse. Mais à force d'exercices de style, de constructions de phrases et de jeux de mots répétitifs, au fil des pages la poésie se change en lourdeur. Et les émotions qu'aurait dû amener le récit sont étouffées sous ces excès rhétoriques. La forme prend le dessus sur le fond et on ne parvient pas à être touché ni transporté par ce témoignage intime d'une femme au parcours chaotique mais assumé.
... pour un contenu léger. Si les deux thèmes essentiels annoncés sont la captivité en Arabie Saoudite et l'immersion dans le monde de la pornographie, c'est en réalité sur la description de l'environnement familial de Nomi et le récit de son enfance que se concentre le livre. On a d'ailleurs le sentiment que cela s'inscrit comme une explication, une justification de ce qui arrive après. Et on ne passe qu'une dizaine de pages, en fin d'ouvrage, sur les plateaux du X, tandis que la période de séquestration est relatée de manière assez floue et succincte.
Totalement (dé)voilée, de Nomi avec la collaboration de Ambre Bartok, est paru le 06 septembre 2017 aux Éditions Pygmalion.
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