Les réveils au lendemain des repas bien arrosés ne sont pas beaux à voir ; on a la gueule un peu en biais ( mais pas la gueule cassée), la bouche sèche ou pâteuse, des nausées, les paupières lourdes qui ont carrément besoin d’une allumette pour rester entrouvertes !
C’est ce que l’on appelle communément la gueule de bois. Cette sensation désagréable se manifeste en général 6 à 8 heures après une consommation excessive d’alcool au moment où l’alcoolémie diminue voire devient nulle. Ce mécanisme non élucidé par les scientifiques possède pourtant un nom très scientifique à faire pâlir les fêtards et très usité chez les Belges et les Québécois : c’est la xylostomiase !
Dans ce trouble complexe, aussi appelé xylostomie ou veisalgie, trois substances pourraient être impliquées : l’alcool pur (éthanol), l’acétaldéhyde (produit par la transformation de l’éthanol par votre corps) et les congénères…euh, ce ne sont pas ceux qui ont trinqué avec vous, car ils sont dans le même état que vous, mais des substances issues de la fermentation alcoolique !
Si la xylostomiase ne vous dit rien c’est peut-être parce que vous êtes sobre ou que chez vous on la nomme de façon différente et plus poétique ?
Car on trouve aussi parmi les expressions imagées se rapportant à cet état désagréable des locutions très éloquentes :
- Avoir mal aux cheveux ou aux tifs ou au cresson
- Avoir son casque, avoir un béret basque ou casquette plombée avec une visière en fonte ou avoir les crins en fil de fer
- Avoir la gueule d’acajou ou de sapin (c’est toujours du bois !), capitonnée de sapin ou la gueule bitumée ou cuirassée
- Avoir la tirelire en palissandre ou la capsule en celluloïd
- On peut aussi mâcher de la sciure sucrée et poivrée ou avoir la tête dans le chou !
Et par chez vous, il s’appelle comment le retour de cuite?