Le « nanar » est devenu un genre cinématographique autonome, très distinct du simple navet. Réalisation pitoyable, scénarios incohérents, dialogues indigents, décors de carton-pâte, effets spéciaux calamiteux et distributions navrantes finissent par rendre ces longs métrages comiques au point qu’ils attirent des amateurs de plus en plus éclairés – le succès de la « Nuit Nanarland » au Grand Rex en témoigne. Deux spécialistes facétieux du cinéma, Emmanuel Vincenot et Emmanuel Prelle se montrent si pointus en nanarologie qu’ils viennent de consacrer un livre à une sous-catégorie plus délirante encore : la contrefaçon de grands succès mondiaux. Sous le titre Nanar Wars (Wombat, collection « Les Iconoclastes », 160 pages, 19,90 €), s’y trouvent répertoriés plus de trente nanars d’anthologie parmi les plus inattendus et les plus consternants.