Je me demandais depuis plusieurs mois maintenant comment expliquer le fait que je ne parvenais pas à reprendre le dessus depuis mon arrêt de novembre 2016.
Je souffre de fibromyalgie depuis 2014 et j’ai tenu bon les deux premières années : malgré les douleurs, malgré la fatigue, je continuais tant bien que mal mon petit bonhomme de chemin et j’assumais mes fonctions professionnelles (avec quelques arrêts selon la fréquence et l’intensité des crises).
Mais, depuis le 17 novembre 2016, je galère sévèrement. Ce matin-là, il m’était impossible de me lever. Cela fait maintenant plusieurs mois que j’accuse chaque semaine plusieurs jours de douleurs intenses accompagnées d’une fatigue invalidante. Et, pourtant, je ne travaille pas.
Aujourd’hui, j’ai appris que, généralement, quand on vit avec une douleur chronique, on accuse le coup la première année ; on serre les dents et on puise dans nos réserves pour continuer à avancer. Certains craquent et ont beaucoup de difficultés à accuser le coup d’autant quand ils n’acceptent pas la situation.
D’autres, comme moi, persévèrent la 2nde année tout en déplorant, malgré tout, des crises plus nombreuses et plus longues dont il devient difficile de se remettre. Pourtant, ces personnes s’échinent et essaient de maintenir l’équilibre comme elles peuvent. Elles épuisent leurs propres ressources et mettent ce corps douloureux à rude épreuve jusqu’à la limite …
Et la 3ème année est celle de la rupture car là est le moment où les Warriors réalisent qu’elles ont été au-delà de leurs propres limites, qu’elles ne peuvent plus « lutter » : elles réalisent véritablement ce qui se cache derrière la « douleur chronique ».
Apriori, il faudrait 5 ans pour vivre au mieux avec la douleur dans de telles pathologies ; un long parcours qui suppose un long cheminement …
Je sais pourquoi cette année est si compliquée et ça m’aide à ne pas culpabiliser en remettant en question mes forces mentales et physiques.
Jeu de briques
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Pacman
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