Magazine Culture

Le Jeu de la conscience - verset XXXVI

Publié le 17 novembre 2017 par Anargala
Suite du Jeu de la conscience (Bodha-vilâsa),poème du shivaïsme du Cachemire.Qu'arrive t-il à celle qui ouvre sa conscience ?Vu de l'extérieur, la yoginivit comme chacun.Mais en réalité, même quand elle ne semble pas méditer,elle vit "autrement" :Cette (yogini) erre de-ci, de-là,ivre d'une pure ivressedue au parfum intérieur du samâdhi.Et encore et encore,elle réalise (la réalité divine)
par la seule force de l'extase créatrice. 36(en fond musical, la râginî Todî,"entité" musicale qui dépeint une yoginî qui se promène seuledans la nature, et qui ensorcèle, en quelque sorte,les animaux avec les son de sa vînâ) :Le "parfum" traduit ici samskâra, l'habitude.L'exemple traditionnel est la branche d'arbre : on la plie ; mais une fois lâchée, elle reprend sa forme initiale.D'habitude, si j'ose dire, l'habitudeest vue de façon négative,en particulier dans les approches non-duelles anti-dualistesqui ne jurent que par le sans-forme, le "sans..." et la transcendance.Mais ici, la liberté de la conscience est décrite,paradoxalement, comme un conditionnement.Un parfum qui persiste au sortir de l'enstase du samâdhi.N'importe quelle perception, pensée ou émotionpeut (mais rien n'est garanti) plonger cette yoginidans "l'extase créatrice" (visarga), littéralement"l'éjaculation", et aussi le phonème "ah",lequel s'écrit, dans les langues de l'Inde, avec deux points ":"qui symbolisent le Jeu de la conscience,le jeu, érotique et orageux, de Shiva et Shakti.(dans l'original, il est question du yogi, au masculin...)

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Anargala 10656 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine