Magazine Culture

Brasstracks dit non à la branlette Jazz, mais oui au sensuel Rn’B

Publié le 23 novembre 2017 par Le Limonadier @LeLimonadier
Brasstracks dit non à la branlette Jazz, mais oui au sensuel Rn’B

Les deux dernières années se sont révélées mouvementées pour les deux membres du groupe new-yorkais Brasstracks. Entre deux productions pour Chance The Rapper et Anderson . Paak, le duo fait cette fois-ci cavalier seul et se recentre sur For Those Who Know Part I, un excitant EP où la tradition jazzy se mêle à la modernité.

L'histoire de Brasstracks débute en 2015 au Conservatoire de Manhattan, c'est dans ce lieu privilégié où Herbie Hancock a fait ses classes, que les deux étudiants en jazz, Conor Rayne et Ivan Jackson se lient d'amitié et décident de collaborer, rapprochés par leur passion commune. Très vite, leurs compositions qualitatives fleurissent sur Soundcloud et attirent un nombre non négligeable de fans sur la toile.

Le duo ne pourra le nier, Internet a bel et bien joué un rôle primordial dans sa soudaine notoriété. Souvenez-vous, c'est grâce à la magie du réseau social Twitter que leur morceau " No Problem " attirait l'attention du très prolifique Chance The Rapper. Emballé par cet hit en puissance, le rappeur s'était alors entouré de Lil Wayne et 2 Chainz. La collaboration fut un succès et décrocha le Grammy de la meilleure performance rap.

Une nouvelle page se tourne aujourd'hui pour les deux artistes natifs du New Jersey. Après " Good Love ", leur premier ep sorti en 2016, le duo Rayne/Jackson s'attelle à un tout nouveau projet scindé en deux parties et baptisé " For those who know ". Un titre annonciateur qui fera écho aux aficionados du jazz et autres amateurs de musique éclectique.

Brasstracks dévoilait le mois dernier leur premier opus " For Those Who Know Part I ", qui réunissait notamment des invités de renom tels que le duo The Underachievers, signés sur le label Brainfeeder de Flying Lotus et l'éminent pianiste jazz Robert Glasper.

L'enjeu du groupe est parfaitement illustré par le vivifiant morceau " Brownstone ", monstre d'efficacité, qui parvient à faire rimer avec une facilité déconcertante jazz et hip hop. Leur ambition n'est autre que de composer un hymne d'amour dédié à la ville qui ne dort jamais. Conor aux percussions et Jackson à la trompette brouillent avec malice les codes du romantisme jazzy. Le morceau éponyme " Those Who Know " frappe encore plus fort en opérant un joli croisement entre cuivres et Rn'B.

Les deux musiciens évitent brillamment tout pathos et nous comblent avec des titres grisants et dynamiques. Les vocals sont fluides, rauques, profondes, et se mêlent à fluidité aux instru qui n'ont, quant à elles, rien à envier aux grands noms du genre. On réservera cependant cette excitante bande-son aux douces lueurs des débuts de soirée, lorsque les lumières de la ville s'allument, et que peuvent enfin scintiller les cuivres, ça y est vous êtes bien arrivés à destination, Brooklyn.

Vous l'aurez compris, Brasstracks frôle le sans faute avec cet EP inaugural, mais son format déconcerte... Le duo nous préparerait-il un second opus aux antipodes du précédent ? Puiserait-il cette fois-ci l'inspiration du côté sombre de la ville ? Réponse dans quelques mois...

Retrouvez Brasstracks sur leur page FACEBOOK et SOUNDCLOUD


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Le Limonadier 23814 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines