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Une réflexion rapide sur les voyages en avion

Publié le 29 novembre 2017 par Alanlimo @ChristoChriv

Récemment un chiffre m'a donné le tournis : 450 millions de personnes.

C'est le nombre de passagers qui transitent par les cinq plus gros aéroports du monde. Seulement cinq aéroports, cinq endroits du monde, par lesquels passe un humain sur douze. C'est énorme.

Une réflexion rapide sur les voyages en avion

Cette infographie de LastMinute.com m'a donné le vertige, comme en miroir de mes propres voyages de ces dix dernières années. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai dû prendre l'avion, dormir dans un aéroport en attendant une correspondance ; le nombre de cafés et de jus d'orange pressés hors-de-prix ingurgités pour passer le temps, et l'éternelle, agaçante, révoltante fouille des bagages qui nous fait tous perdre un temps fou, nouvel abandon, nouvelle concession faite à la peur et à la victoire du terrorisme.

Et si on ralentissait ?

Mais, peut-être que la vraie morale à tirer de ce chiffre serait qu'on est trop nombreux à prendre l'avion. Trop de vols commerciaux disponibles, trop de promotions, de tentations, de prix cassés et de concurrence où le prix est toujours tiré le plus bas possible. Sans s'attarder sur le bilan carbone - évidemment catastrophique - que toute cette activité engendre, j'écrirai probablement dans le vide en militant pour une réflexion sur nos propres pratiques du voyage. Sur le développement d'une indispensable résistance à la tentation des offres promotionnelles sur des vols Paris - Tunis pas chers ou des vols transatlantiques - deux destinations où la concurrence est féroce.

Un appel au Slow Travel balancé dans le vide. L'appel du train, de la marche à pied, qui permet de voyager autrement, en se faisant plaisir, en faisant plaisir à son corps et à son esprit. Déconnecter, arrêter d'aller vite ; se rendre compte que le gain de temps engendré par un vol en avion est immédiatement perdu, contrebalancé par les angoisses, l'anxiété inhérente à un passage dans un aéroport ; et ce nouvel impératif catégorique contemporain qui consiste à vouloir, devoir vivre une vie " bien remplie ". Vivre une vie intense ; avec les voyages qui, souvent, servent de baromètre.

Mon propre baromètre est d'ailleurs bien rempli ; mais je n'en tire plus aucune fierté. Aux regards étonnés qui viennent souvent lorsque je parle du temps que je passe en voyage, j'ai presque toujours envie de lancer une justification, d'exprimer un embarras, une excuse vis-à-vis de mon bilan carbone et de ce plaisir finalement très égoïste et autocentré qu'est l'envie de voyager.

Peut-être que toutes ces réflexions ne sont qu'un autre épisode de ma crise de la trentaine. Un embarras finalement très hypocrite, puisque cela ne m'empêchera pas de repartir le plus tôt possible pour une nouvelle destination dans les prochains mois. Mais, peut-être aussi qu'une réflexion qu'on a commencé à avoir, seul dans sa tête, finira par se transformer un jour en actes concrets d'où émergeront de nouvelles habitudes de voyage. Qui sait ? En attendant, même si cet article n'a ni queue ni tête, j'avais tout de même envie de le publier ; probablement pour qu'il me serve, à un moment, de " reminder " de certaines bonnes résolutions que j'aimerais réussir à tenir dans ma vie.


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