Samedi
2 décembre 2017, à 12h, le Museo Cornelio de Saavedra, le musée
d'histoire de Buenos Aires, inaugurera une nouvelle exposition autour
d'une œuvre monumentale, une gigantesque carte de Buenos Aires, qui
date de 1915 et qui est due au cartographe français Jean Désiré
Dulin (1839-1919). Elle est intitulée Buenos Aires vue du ciel
(Buenos Aires a vista de pájaro).
L'œuvre
mesure 12 m. de long sur 1,46 de large et représente la capitale
argentine dans ses moindres détails, telle qu'elle se présentait à
l'époque du centenaire du pays (1910). On y reconnaît très
nettement le tracé actuel de la ville, avec les deux grandes
diagonales qui transformé la physionomie du plan originel, celui de
Juan de Garay en 1580, au moment de la fondation.
On
y reconnaît très bien le port, avec ces docks qui ont perdu leur
caractère industriel pour être réhabilités il y a quelques années
et forment désormais le très chic quartier de Puerto Madero. On y
reconnaît aussi le très beau bâtiment du Correo Central, devenu il
y a quatre ans le CCK, où Mauricio Macri vient de célébrer son
arrivée à la présidence tournante du G20 (voir mon autre article de ce jour). On repère parfaitement
la Casa Rosada, dont on voit l'arrière, le Cabildo dont on voit la
façade et le palais du Congrès au bout de l'avenue de Mai. On repère
aussi de nombreuses usines, des centrales électriques qui n'existe
plus. Vers le nord, on remarque la Torre de los Ingleses (aujourd'hui rebaptisée Torre Monumental), cette copie
de Big Ben offerte par la Grande Bretagne et au pied de laquelle on a
installé maintenant le Cénotaphe (le monument en mémoire des
soldats morts en 1982 à la guerre des Malouines).
Le
musée a gratifié tous ses contacts d'une somptueuse reproduction numérisée de l'œuvre.
Dessinée
à l'encre sur du papier, cette carte magnifique a orné le pavillon
argentin de l'Exposition universelle de 1915, à San Francisco, aux
Etats-Unis. Jusqu'à ce jour, elle était restée aux Etats-Unis qui
viennent d'en faire donation à l'Argentine. On pourra admirer autour
d'elle d'autres œuvres du même artiste.
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de La Nación
Le
musée dispose d'un site Internet et d'une page Facebook.