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Dans les forêts de Sibérie

Publié le 01 décembre 2017 par Pralinerie @Pralinerie
Pour les retrouvailles du blogoclub, c'est ce titre de Sylvain Tesson qui a été choisi. Il était question de globe-trotters et aventuriers... Ce qui est bien le cas de notre auteur mais est-ce une aventure de s'enfermer dans une cabane près du lac Baïkal ? C'est à travers son journal de bord que nous allons le découvrir. Dans les forêts de Sibérie
De février à juillet dans une cabane au fin fond de la Sibérie. Pas de voisins, si ce n'est quelques ours, phoques et insectes au printemps. Des litres de vodka, des livres, des vivres... Et pas grand chose de plus. Un véritable ermitage. Enfin, avec tout de même de la technologie (ordi, portable, etc). Au programme des journée, quelques activités indispensables comme fendre du bois et prendre des poissons. Et quelques autres non moins essentielles comme observer les mésanges, partir en expédition autour de sa cabane, saluer des voisins à quelques jours de marche (oui, pas de véhicule pour notre ermite si ce n'est un kayak), adopter des petits chiots, recevoir (parfois, rarement) des nouvelles du monde. Pour un voyageur, c'est un étrange défi que de demeurer ainsi. Las de trop de pas ? de bruit ? Envie d'un peu d'introspection ? Quelle que soit la raison, l'idée est de relever le défi de 6 mois de cabane, dont 3 à moins 30°C. 
Je n'ai pas bien vu l'intérêt de cette retraite, prétexte souvent à des critiques des grandes villes et de la société, prétexte à une autoanalyse qui ne nous intéresse pas vraiment (et qui ne nous regarde pas, heureusement, l'auteur ne se dévoile pas trop), prétexte à des aphorismes, des pseudo haïkus et des beuveries. Prétexte à une découverte spirituelle ? nullement. L'intérêt littéraire n'est pas dingue non plus. C'est assez plat, avec quelques envolées poétiques par-ci, par-là, quelques jolies descriptions et métaphores... 
Je sors assez déçue de l'expérience, qui me semble inaboutie, aussi bien du côté du voyage intérieur et du déplacement personnel de l'auteur que du côté du déplacement du lecteur, qui n'est (en tous cas, moi comme lectrice) nullement bouleversé par cette œuvre. 

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