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Le non-dit et l’interdit

Publié le 02 décembre 2017 par Le Journal De Personne

Je ne sais pas si je fais partie des enragés mais je crois savoir où se situe le danger.

Il est entre les mains des carriéristes et des fanatiques !

On ne sait plus comment faire pour leur résister ?

Pour les dénoncer ou se prononcer sur leur pseudo-religiosité qui confère au pouvoir le sens du sacré et au sacré le sens du pouvoir !

Nous sommes un peu déglingués, je le reconnais.

Et ce qui nous rend si dingues, c'est que nous avons tendance à tout mélanger : l'arbre et la forêt. Le couteau et la plaie. La cause et l'effet.

Il faut apprendre désormais à distinguer entre deux pourquoi.

- Le pourquoi, attaché qui cherche la cause

- et le pour quoi détaché qui indique la fin recherchée, le but visé.

Est-ce que je pleure parce qu'on m'a maltraitée ? Ce serait la cause primale de mes larmes.

Ou est-ce que je pleure pour vous apitoyer ? Ce serait la cause finale de mes larmes.

Ce n'est pas la même chose !

La première est une tragédie. La seconde, une comédie.

La première est apparente, parfois même transparente.

La seconde n'est pas apparente, elle est cachée ou voilée... parfois même volontairement occultée.

Pour simplifier, on va distinguer entre la cause apparente et la cause cachée, en se disant que seule la seconde est importante, et au final, c'est elle la cause réelle ou efficiente.

Encore un exemple :

Quand la Corée tire en l'air un missile nucléaire :

La cause affichée : c'est la dissuasion militaire, alors que la cause cachée serait : parce que la Chine le lui a conseillé, demandé, ordonné.

Ce n'est pas par jeu mais pour un ENJEU géostratégique dont les grandes puissances ont le secret.

Cessez de vous demandez pour quelle raison ! Mais dans quel but et pour quelle fin !

Autrement vous n'irez pas bien loin.

Tout s'enchaîne quand on sait non pas quoi ou pourquoi mais QUI dispose de la chaîne, qui détient les ficelles et n'en déplaise au vieux Aristote, je n'ai jamais distingué entre cause efficiente et cause finale, entre le buteur et le but, entre celui qui commet le crime et la raison qui l'a poussée à le commettre.

C'est bien compliqué mais il n'y a pas d'art en politique sans complication, sans confusion volontaire pour que l'info alterne le faux et le défaut, pour que la vérité soit toujours hors de propos.

Une autre distinction pourrait s'avérer utile pour que nous soyons un peu moins dupes et moins serviles.

Il faut apprendre à distinguer entre le motif et le mobile... Autrement dit la science de la motivation.

On a la fâcheuse tendance à prendre l'un pour l'autre.

Le motif est toujours apparent. Le mobile ne l'est jamais.

On passe notre vie à chercher les motifs, alors qu'il faut trouver les mobiles. Sans ces mobiles, toute investigation policière, judiciaire est stérile, voire inutile.

Le mobile, ce n'est pas la raison de derrière, mais ce qui est derrière, la raison de derrière, le fond au fond.

Là où la presse n'a ni la volonté ni le pouvoir d'y accéder. Ce n'est pas le non-dit mais l'interdit.

Freud qui n'est pas né d'hier a coupé la poire en deux pour nous épargner la honte propre aux lépreux en stipulant que si les motifs sont conscients, les mobiles, eux, sont inconscients et donc inaccessibles à la conscience et à ses vulgaires analyses. C'est ce qu'on appelle noyer le poisson en favorisant la mauvaise foi et la raison d'État des mécréants.

Je vais aller plus loin :

En politique, il n'y a pas d'inconscient mais seulement la volonté de réduire notre niveau de conscience et de vigilance jusqu'à ce que l'on se soumette à leur mode d'interprétation... ça ne nous rend pas moins idiots mais plus utiles !

 


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