ATMOSPHERES de CEM
art singulier et collage
Exposition du 18 novembre au 9 décembre
Espace Molière
AGDE
Regarder dans les nuages...
Pour CEM, la démarche est claire : " souvenons-nous de ces nuages blancs où, enfants, nous voyions des visages dessinés par le vent ! "
Elle nous livre ainsi la clé de son travail : apprenons à regarder avec nos yeux d'enfants et, comme elle, nous aurons accès à ces " visages " , ce " chat ventru ", qui nous regardent au travers de ces matériaux délaissés, rejetés, là sur un rivage, le bord d'un chemin ou sur notre trottoir. Laisser notre âme innocente, nos yeux nettoyés de nos regards adultes, se remettre à VOIR.
Et, ce que nous verrons, ce seront ces joyaux, ces trésors, mis en avant non par notre imagination mais par une vision nouvelle, née d'une innocence, d'une pureté, enfin ressuscitées.
Un ensemble d'œuvres cohérent et lumineux qui, tout au long de cette immense " salle Molière " nous précède, nous accompagne. A chaque pas, à chaque station, ce sont les émotions, les souvenirs, des sensations que l'on croyait oubliées, qui nous submergent et reviennent en foule. Il y a des collections, de ces accumulations assemblées au fond des tiroirs de nos bureaux d'antan et que nous admirions, presque en secret. Il y a ces " santons " colorés, surgis des crèches de notre enfance, et des " vierges romanes " arrachées aux sanctuaires d'un moyen âge rêvé.
Il y a, de l'Orient tout droit venus, l'or et les brocarts et les riches tissus, ... serpillères autrefois, vieux chiffons ou déchets de couturières, par l'alchimie de CEM subtilement transmutés. Le monde de CEM, ce monde qui envahit ses œuvres, c'est notre planète, notre univers. Les " vierges éthiopiennes " côtoient les " madones des eaux ", des princes et des rois, aux riches vêtements, nous arrivent d'Espagne ou de médiévales fresques. Au détour d'un cadre, Klimt nous fait un clin d'œil et Chagall n'est pas loin avec ses mariés, ses violoniste et son bœuf, de plein ciel.
Quand un " morceau de bois devient un morceau de soi " le grand œuvre est en marche et dans la cornue de CEM des merveilles se dressent.
Un moment d'évasion, une once de poésie dans ce " monde de brutes ", décidément CEM, moi j'aime ! Et vous ?
Marc Ely, pour IDHERAULT.TVVidéo
CEM lit un texte de Denise RIFFE, inspiré par ses œuvres.