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Blade Runner, deux mots qui pour moi sont une belle définition de la Science-Fiction :)

Publié le 10 décembre 2017 par Desmondagreen @DesmondGreen6

En tout bon Geek/fan de science-fiction il y a de nombreux classiques que je connais - avec le temps on engrange pas mal de visionnages, bons et mauvais lol - mais je dois admettre qu'au regard de tout ce qui sort sur les différents médias, avec le temps je reviens moins vers ces classiques qui sont à la base de beaucoup de choses que l'on voit aujourd'hui. Blade Runner fait partie de ces classiques. C'est un film que j'ai vu quand j'étais gamin, qui m'avait énormément marqué et qui d'ailleurs doit sûrement être à la base de ma passion pour ce genre que j'affectionne tant, la Science-Fiction.
Bref, toujours est-il que je ne l'avais pas revu depuis de nombreuses années. De plus, je voulais me le procurer depuis pas mal de temps en version définitive Director's Cut et tout le tintouin :p La sortie de la suite, Blade Runner 2049, m'a convaincu de passer à l'action et quel bonheur de revoir le Blade Runner de 1982 🙂 Que de souvenirs !!!
D'ailleurs parlons un peu de ce film de Ridley Scott avant de revenir sur la suite dirigée par Denis Villeneuve dans un prochain article 😉 Oui, j'ai craqué, j'ai enchaîné le visionnage de Blade Runner un soir, puis Blade Runner 2049 le lendemain soir :p

Blade Runner, deux mots qui pour moi sont une belle définition de la Science-Fiction :)

Que de blabla déjà, et seulement pour l'introduction 🙂 Vous sentez l' émotion que j'ai en parlant de ce film :p Je suis une vrai pipelette, mais promis je vais essayer de ne pas faire une thèse sur Blade Runner et seulement un article de quelques pages 😉
Un peu d'image de l'époque ça me fera taire un instant ! lol

Blade Runner nous plonge dans un Los Angeles qui, en 2019 (il faut savoir que le film date de 1982 donc à l'époque imaginer que les voitures allaient voler et que les androïdes allaient courir les rues étaient tout à fait courant et normal lol), n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut. La ville, tout comme la planète est polluée et souffre de la surpopulation. Dans ce futur particulièrement sombre, les humains se sont lancés dans la colonisation d'autres planètes à l'aide d' humains synthétiques connus sous le nom de Réplicants. Des androïdes fabriqués par la puissante corporation Tyrell. Dans le cas où ces Réplicants viendraient à s'enfuir ou se rebeller, les Blade Runner sont chargés de s'en occupés et de les " retirer " de la circulation. C'est-à-dire les éliminer.
Rick Deckard ( Harrison Ford) est l'un de ces Blade Runner. Un jour il est appelé pour retrouver un groupe de Réplicants de type Nexus-6 - qui possèdent une durée de vie de quatre ans - qui se seraient échappés de leur colonie pour revenir sur Terre afin de trouver un moyen de prolonger leur durée de vie. Deckard part à la poursuite de ces Nexus-6, sans se douter que cette histoire va modifier sa vie. Il va rencontrer Rachel ( Sean Young) qui va le pousser à remettre en question sa mission et ses principes.

Blade Runner, deux mots qui pour moi sont une belle définition de la Science-Fiction :)

Blade Runner n'est pas tout jeune, il est sorti en 1982. C'est l'un des premiers films de Ridley Scott et pas l'un des moindres car il est devenus culte au cours des années. C'est une adaptation d'un des livres du fameux Philip K. Dick, " Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? " qui date de 1968.
Blade Runner est une œuvre majeure quoi que l'on puisse en dire, et qui a inspirée de nombreuses autres productions au cours des années. En plus d'être considéré comme culte, ce film est même présenté comme l'un des meilleurs films de science-fiction de tous les temps !

Blade Runner, deux mots qui pour moi sont une belle définition de la Science-Fiction :)

L'un des tours de force de Scott avec ce film est d'avoir réussi à mélanger les genres. Blade Runner offre de la science-fiction, un aspect policier avec Deckard qui mène une enquête pour retrouver les Réplicants, sans oublier la facette film noir représenté par le monde post-apocalyptique dans lequel se déroule l'histoire et le personnage incarné par Harrison Ford qui est très sombre.
Ce mélange d'univers est maitrisé à merveille. Il nous plonge dans un monde futuriste sombre, où vie animale et nature ont disparues. C'est un monde lugubre. On croise quelques animaux au cours du film qui sont synthétiques. Il n'y a jamais de verdure quelle qu'elle soit. Tout est métal, gris et sombre. A côté de cela on ressent la surpopulation dès les premières images où l'on retrouve Deckard. Il évolue dans des rues plus que bondées. Il y a du monde de partout. On se sentirait presque étouffé. On comprend que l'humanité tente de coloniser d'autres planètes car la Terre est très clairement dans un sale état.
Blade Runner offre un design sombre, et offre peu de lumière dans bon nombres de scènes. La lumière est placée de manière très stratégique pour illuminer l'instant ou le visage qu'il faut. Scott maîtrise la réalisation sur le bout des doigts du début à la fin.

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La manière de filmer, les décors, les énormes publicités sur les murs des bâtiments sont les seules choses qui apportent de la couleur au film, sans oublier la présence omniprésente des forces de l'ordre créé une atmosphère de tension, d' oppression. Le climat est lourd et la sensation de contrôle ainsi que l'absence de réelle liberté sont parfaitement retranscrits dans ce monde lugubre.

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Scott aborde de nombreux thèmes au cours du film comme l' écologie. Il dépeint ce que peut devenir très facilement la Terre dans un futur proche. Un monde sombre, où seul la vie humaine se maintiens difficilement mais où la nature n'a plus sa place. La perspective est très pessimiste - déjà à l'époque - et ne montre pas un point de vue qui va dans le bon sens.
Scott aborde aussi une réflexion sur la nature humaine, sur dieu, l' esclavagisme ou encore la mortalité et les inégalités de la société. Il y a de quoi faire et tout est traité d'une manière très fine, loin d'être pompeuse ou autre.

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Les Réplicants permettent d'illustrer une grande partie de ces thèmes. L'industrie de Tyrell a créé les Réplicants pour qu'ils soient asservis, qu'ils obéissent aux humains et répondent à leurs besoins. Faute de trouver des esclaves parmi les leurs, les humains créaient leurs propres esclaves. Il y a en quelque sorte un complexe de Dieu de la part de Tyrell qui est très bien retranscrit et ce personnage se trouve être particulièrement troublant. Les Réplicants doivent servir et à côté de cela ils sont condamnés à ne vivre que quatre ans. On sent leur fragilité, leur soif de liberté et de vie. Ils montrent une envie de vivre bien plus grande et dégagent bien plus de vie que les humains que l'on croise au cours du film. Comme ils le disent, les Réplicants sont presque plus humains que les humains. Leur lutte pour la survie est poignante jusqu'à la dernière seconde, avec même une pointe de poésie.

En parallèle de cela on retrouve Deckard, un Blade Runner solitaire, alcoolique, qui vit dans un appartement glauque regroupant tout un tas de souvenirs qui semblent appartenir à une ancienne vie.
Il est à l'opposé de ce que dégagent les Réplicants. Il vit, est humain, mais se montre terne et presque moins vivant que les Réplicants, même glaciale en ne montrant aucun sentiment lorsqu'il les abats. On se retrouve face à Deckard qui est censé être le " héros " de l'histoire, mais qui au final fait pencher la balance, et passe pour le méchant de l'histoire qui chasse les pauvres Réplicants qui au fond ne souhaitent pas faire de mal, juste avoir un peu de vie en plus et être libre.
La perception du personnage de Deckard est très rapidement remise en question et pousse à revoir l'image que l'on a de l'humanité. On se prend à avoir des doutes rapidement sur la propre humanité du personnage de Deckard.

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Deckard tout comme les autres personnages ont peu de texte. C'est très direct mais il ne faut pas plus. C'est loin d'être un point négatif au contraire. L'interprétation et le jeu d'acteur est lourd de sens et c'est suffisant. Tout est dans la finesse du jeu. Rutger Hauer qui incarne Roy Batty, le leader du groupe de Nexus-6, dégage sans dire le moindre mot une prestance et un charisme puissant. Son affrontement contre Deckard est aussi brutal que désespéré. Daryl Hannah (vous savez, Elle Driver dans Kill-Bill 1 et 2 de Quentin Tarantino 😉 ) qui joue Pris Stratton une autre Nexus-6 est plus dans la folie et la légèreté. De son côté Brion James est Leon Kowalski les muscles du groupe de Nexus-6 qui répond aux ordres de Batty. Il n'y a pas beaucoup de personnages mais chacun a un rôle précis et maîtrisé du début à la fin. Il n'en faut pas plus.

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A côté de cela Blade Runner montre - pour l'époque - un visuel et un design impressionnant qui conserve, en dépit des années, ses qualités. Bien qu'il y ait beaucoup de scènes se déroulant dans des zones sombres, les décors sont particulièrement réussis et avant-gardiste pour le début des années quatre-vingt. En tenant compte de sa date de sortie le nombre d'années n'a clairement pas entaché la qualité du film. De plus, la musique composée par Vangelis - bien qu'elle face bien année 80 :p - convient parfaitement à l'ambiance futuriste de Blade Runner. La bande son rajoute encore plus de lourdeur et lenteur au film pour le rendre toujours plus sombre et pesant.

Blade Runner, deux mots qui pour moi sont une belle définition de la Science-Fiction :)

Je me perds, je m'égare dans tout un tas de point mais c'est pour montrer que Blade Runner est vraiment un film culte qui a influé plusieurs générations et plusieurs créateurs dans différents médias. C'est une référence dans le style science-fiction !
Après, oui, je le conçois tout à fait, Blade Runner est un vieux film. Il a 35 ans ! Beaucoup de scènes se déroulent dans le noir, il y a quand même des zones d'ombres dans le scénario, le film est très lent et il y a peu d'action. Les zones d'ombres scénaristiques n'empêchent pas de comprendre le film et n'entachent en rien la qualité de Blade Runner. Je me laisserais même à dire que ces zones d'ombres permettent même aux spectateurs de laisser aller leurs imaginations et pousse à l'interprétation par soit même. Toutefois, c'est vrai, Blade Runner n'est pas parfait, loin de là. Toujours est-il que c'est différents défauts sont effacés par la qualité d'ensemble. Les zones d'ombres dans le scénario et l'ambiguïté sur certains personnages - dont Deckard - permettent de conserver de multiples interprétations comme dans le cas de films offrant une fin ouverte.
Blade Runner est unique, autant dans la réalisation que dans les idées, la qualité graphique ou encore le jeu d'acteur !
A mes yeux, en tenant compte de l'âge de l'œuvre, Blade Runner mérite un magnifique 17/20. Il est pour moi un film culte et voir absolument pour tout fan de Science-Fiction ou tout bon Geek qui se respecte ! 😉

Enjoy !
A bientôt,
Desmond A.G.

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. Petit point qui m'a fait sourire :p ça devait faire 15 ans - dans ces eaux là - que je n'avais pas revu Blade Runner et qu'elle surprise en le revoyant l'autre jours en découvrant un jeune Edward James Olmos incarnant Gaff, un policier qui suit de près Deckard. Je ne me souvenais pas du tout que William Adama, l'amirale de Battlestar Galactica, avait fait partie de l'aventure Blade Runner ! La new qui sert à rien mais qui m'a fait triper :p lol

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