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Olivier Calmel Double Celli " Immatériel " en vol au Café de la Danse

Publié le 10 décembre 2017 par Assurbanipal

Soirée organisé par le label Klarthe

Sortie des albums " Classe moyenne " de Vincent Touchard et " Immatériel " d'Olivier Calmel Double Celli.

Vincent Touchard: batterie, compositions, direction

Jonathan Orland: saxophone, clarinette

Florimond Dal Zotto: violoncelle

Stéphane Tsapis: piano

Philippe Monge: contrebasse

Honnêtement, Madame F et moi étions venus pour la deuxième partie de la soirée. La première ne nous a pas convaincu même s'il y avait du meilleur sur la fin: plus d'énergie, d'intensité, d'émotion. Je vous laisse juges de l'album " Classe moyenne " , lectrices incorruptibles, lecteurs impartiaux.

Olivier Calmel: piano, composition, direction

Clément Petit: violoncelle

Antoine Banville: batterie, percussions

Johan Renard: violon

Frédéric Eymard: violon alto

Xavier Phillips: violoncelle

Concert de lancement de l'album " Immatériel " d'Olivier Calmel Double Celli.

Les musiciens s'accordent sur scène pendant que le public finit de s'abreuver. Ils sont six comme une équipe de volley ball. Vu du public, de gauche à droite, cela donne en attaque Johan Renard (violon), Frédéric Eymard (violon alto), Xavier Phillips (violoncelle), en défense Olivier Calmel (piano); Clément Petit (violoncelle), Antoine Banville (batterie, percussions). Pour poursuivre les fondamentaux, un trio de Jazz, c'est habituellement piano, contrebasse, batterie et si vous ajoutez trompette, sax alto, sax ténor, vous obtenez " Kind of Blue " (1959) de Miles Davis, l'album clef du Jazz modal. Un quatuor à cordes, en classique, c'est violon, violon, violon alto, violoncelle. Les audacieux ajouteront un piano mais certainement pas une batterie et des percussions.

Bref, le Double Celli d'Olivier Calmel ne correspond à rien de connu ni en Jazz, ni en classique.

Le groupe attaque sans mot dire. Antoine Banville fait des tours de magie sonores alors que piano et cordes décollent. Complètement à l'Est! Normal, car le Hongrois déraille (titre du morceau). Ame magyare, grands espaces de la Puszta, violoncelle plaintif à souhait, nous y sommes. Il y a même le violon tzigane mais accordé. Ils retiennent leurs effets, ne lâchent pas leurs chevaux. Le groupe chauffe, lance le violon puis la première ligne attaque, bien propulsée par la deuxième.

Le jeu se calme avec une ballade. Clément Petit remplace le contrebassiste en jouant pizzicato. Tout glisse doucement. Ca coule, au milieu, comme une rivière. Il faut un batteur aussi fin coloriste qu'Antoine Banville pour propulser ce groupe. Connie Kay n'étant plus de ce monde, heureusement, Antoine Banville est là ce soir. D'un coup, sans prévenir ni férir, le sextet a décollé. Olivier est en forme, mains fermes sur le piano. Par rapport à la première partie, nous sommes clairement passés de la série B à la série A. C'était " Epistrophe " qui n'a rien à voir avec " Epistrophy " de TS Monk.

" Immatériel ", le titre album. Les cordes frémissent toutes ensembles sous les archets. Une promenade en forêt avec de la lumière et un ciel bleu clair sur nos têtes. Antoine relance la sauce, aux baguettes. La musique touche en plein cœur et élève l'âme. Surgit un air funky sans guitare, ni basse mais pas sans batterie. Antoine chauffe fort aux baguettes. La première ligne repart à l'attaque bien poussée par la défense. Le public s'enthousiasme pour les actions de jeu. Le point n'est pas encore conclu. Ca repart avec un solo du batteur bien sec sur les tambours. Vite et fort mais jamais lourd.

Solo de Clément Petit au violoncelle pour commencer. Beau travail de l'ingénieur du son. Les cordes enchaînent sur une ballade sentimentale mais pas larmoyante. C'est là le bon goût. La musique monte en spirale. La fusée décolle puis atterrit en douceur.

C'était " La générosité n'attend pas " précédé de " Pour El Ho " (Antoine Banville).

" Submergés " écrit par Olivier Calmel pour un documentaire sur les inondations de Draguignan (83) qui firent 25 morts le 15 juin 2010. Puis " Final Opus " pour conclure.

L'eau monte lentement et inexorablement. Puis décroit. La musique est alternativement angoissante et consolatrice.

Les musiciens s'accordent pour le final. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Evidemment, c'est une blague. La première ligne a décidé de mettre le souk. Pas longtemps. Elle se remet au travail et le groupe attaque soudé. Antoine aux baguettes martèle le rythme. Ca court, virevolte pour le premier solo du violoniste alto. Solo de violon avec de la batterie Jazz aux baguettes. Olivier Calmel joue des percussions dans les cordes du piano. Antoine allume le feu aux baguettes, poussant le groupe.

RAPPEL

" Prélude des cinq rameaux d'Olivier " écrit par Roger Calmel pour la naissance de son fils Olivier. Le père d'Olivier Calmel était un grand ami du père de Xavier Phillips. Amis de père en fils, c'est qui s'appelle de la haute fidélité, chez les Phillips.

La photographie d'Antoine Banville est l'œuvre du Stratosphérique Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales .

Olivier Calmel Double Celli

Antoine Banville par Juan Carlos HERNANDEZ


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