La Belgique, terreau du rap francophone, nous éblouit de jour en jour. La poésie urbaine que l'on veut s'approprier désormais est celle de Moka Boka. Les temps modernes semblent l'avoir rempli de désillusions.
En musique, les meilleures découvertes se font par le bouche à oreilles. On remercie les oreilles affinées de nos amis pour cette si jolie découverte.
Son rap
Dans le rap game, la première écoute est souvent déterminante. Moka Boka a compris les règles du jeu en nous offrant, à chacun de ses sons, un flow et une instru de qualité.
Artiste torturé, rêveur sans illusion, Moka Boka a une vision de la vie qui lui est bien propre. À une époque où on a tendance à opposer rap conscient et rap outrageant, le jeune bruxellois, lui, trace son propre sillon. Oserait-on parler de rap omniconscient ? À vous de nous le dire. Le titre évocateur de son dernier album en est le parfait exemple.
Son credo, " Pas de pluie, pas de fleur "
Dans une morosité optimiste, Moka Boka, comme nombre d'artistes, dépeint une vie belle mais sombre. Comme il le dit à plusieurs reprises dans ces textes dont Aujourd'hui tu pleures Demain tu ris , " pas de pluie, pas de fleur ". Sans malheur, il n'y aurait pas de bonheur.
Dans la personnalité du rappeur apparaît aussi une part de masochisme. S'il joue beaucoup de lui dans , une de ses lyrics dit " Je cherche le bonheur dans la douleur ". La souffrance fait partie intégrante de sa personnalité pourtant il garde toujours espoir. Ce message, insignifiant pour certains, fait la différence et touche des sensibilités et horizons souvent peu connus du rap.
Le jeune belge s'expose à un succès certain. Son album SuperNova est une pépite pour les oreilles. Les visuels offerts par ces clips sont tout aussi touchants. Le nouveau projet se fait d'ores et déjà attendre par la rédac'.