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Brian Selznick : Le musée des merveilles

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Le musée des merveilles  de Brian Selznick    5/5 (02-12-2017)

Le musée des merveilles (636 pages) est sortie le 22 mars 2012, sous le titre Black Out,  aux Editions Bayard et a fait l’objet d’une réédition le 17 novembre 2017 pour la sortie de son adaptation cinématographique (traduction : Danièle Laruelle).

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L’histoire (éditeur) :

Lac Gunflint, Minnesota, juin 1977. (L’histoire en mots). Ben Wilson, sourd de naissance d’une oreille, fait chaque nuit le même cauchemar… Des loups sont lancés à sa poursuite. Mais pourquoi ces bêtes le traquent-elles ainsi ?
Hoboken, New Jersey, octobre 1927. ( L’histoire en images). Rose, une fillette sourde-muette, est seule dans sa chambre. Sa mère lui interdit de sortir. Alors, Rose contemple New York, et découpe des photos de stars dans un magazine…

Mon avis :

Ben, qui a perdu sa mère il y a 3 mois, vit désormais chez sa tante à 83 pas de son ancienne maison. Un jour, en retournant dans celle-ci, il tombe sur une boite pleine de billets, un médaillon aux initiale de sa mère avec la photo d’un certain Daniel (dont il croit reconnaitre quelque chose dans le regard) et « Les cabinets des curiosités », un livre dédicacé par un certain M. pour Danny contenant le marque page d’une librairie New Yorkaise et une note datée de sa naissance. Beaucoup de questions se bousculent alors dans sa tête (sa mère n’ayant côtoyé aucun homme depuis sa naissance). Il prend alors la décision de faire la rencontre de celui qu’il espère être son père. Mais l’orage gronde dehors et lorsque Ben est sur le point de passer un coup de fil, la foudre s’abat sur la maison, lui ôtant l’usage de son unique oreille valide. Peu importe, même sourd et inquiet, quelques semaines plus tard, il prend secrètement le car pour New York où il va faire les rencontres de sa vie…

J’étais déjà sous le charme de L'invention de Hugo Cabret et de Les marvels, mais Le musée des merveilles (bien que livre dernièrement sorti ne soit ni relié ni doré) est bien mon livre préféré de Brian Selsznick.

J’ai adoré ces deux histoires, l’une racontée avec des mots, l’autre en parallèle racontée par le biais de dessins (toujours aussi évocatrices et chargés d’émotions) celle de Rose Kincaid, une jeune fille que son père oblige à rester à la maison, ce qui ne l’empêche pourtant pas s’échapper pour New York, retrouver une célèbre actrice qu’elle admire tant.

L’une et l’autres de ces histoires, pourtant différentes (tout en gardant un lien manifeste constant), nous emportent dans leur univers respectif et Ben autant que Rose possède ce petit quelque chose d’attachant, voir même de touchant.

Lorsqu’enfin le texte rejoint l’image, on est forcément un peu ému et attendri de découvrir le visage de Ben et de comprendre ce qui le lie à la jeune Rose de 1927.  L’ensemble tient très bien la route et, que l’on soit petit ou grand, Le musée des merveilles est un livre qu’on ne peut qu’aimer.  Comme d’habitude, j’ai adoré le mélange illustration/texte qui donne beaucoup de rythme à la lecture et qui permet d’engloutir ces 600 pages en un rien de temps. 

Quant au découpage, il est si bien fait qu’il laisse le lecteur déambuler d’un style à l’autre, d’une intrigue à l’autre et d’un univers à l’autre sans jamais se perdre. C’est un plaisir de basculer de l’un à l’autre car il opère ici une forme d’addiction naturelle qui donne envie de ne plus poser le livre sans avoir compris le lien et surtout de savoir si Ben découvrira enfin ses origines.

Enfin, les illustrations en noir et blanc sont comme toujours superbes et apportent un aspect cinématographique au roman passionnant.

Encore un roman sur la famille, la différence et l’importance des origines plein de poésie, riche en émotions et très bien ficelé. A découvrir très vite avant d’aller voir son adaptation ciné.


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