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[critique] Jumanji : Bienvenue Dans La Jungle

Par Vance @Great_Wenceslas
[critique] Jumanji : Bienvenue Dans La Jungle

Quelle belle surprise que ce Jumanji Bienvenue Dans La Jungle, suite du classique familial des 90's ! Si l'aventure et le merveilleux sont moins au rendez-vous que dans le précédent épisode, l'humour et l'alchimie du casting sauront vous réjouir. Un très bon film pour les fêtes !

Alors que de nombreux fans du premier film avec Robin Williams ont semble-t-il décidé de basher la suite de Jake Kasdan à l'annonce du projet, nous étions plutôt confiants que le spectacle serait au moins sympathique grâce à un casting particulièrement enthousiasmant. Après tout, même s'il n'a pas joué que dans des grands films, The Rock -aka le deuxième acteur le plus cool du monde - nous donnait à lui seul envie de voir le résultat.

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Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce Jumanji Bienvenue Dans La Jungle s'est avéré être une très belle surprise ! Plutôt bien écrit, parsemé de petites touches d'émotions bienvenues et de blagues qui fonctionnent toutes (un exploit dans ce genre de film !), Jumanji Bienvenue Dans La Jungle est un film très différent de l'original. Ce n'est pas un remake, mais bel et bien une suite, et pourtant les deux long-métrages ne partagent que peu de points communs. Deux ou trois références nous rappellent que les protagonistes évoluent pourtant bien dans le même univers, mais Jake Kasdan fait tout pour éviter une comparaison directe entre les deux œuvres. Le Jumanji de Joe Johnston avec Robin Williams et Kirsten Dunst est un conte fantastique faisant la part belle à un constant émerveillement et à un humour bon enfant, la suite se rapproche davantage du film d'action bourrin parodique avec des vannes méta hilarantes et des acteurs en roue libre.

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Et c'est ce qu'il fallait faire. Le Jumanji original ne peut être égalé, Robin Williams ne peut être remplacé. Par contre, il est possible, et le film en est une formidable preuve, de proposer une variation autour d'un même thème sans trahir les fans. Il y est toujours question d'enfants jouant à un jeu qui va les pousser à grandir, à gagner en maturité, à s'ouvrir aux autres. Mais Jumanji Bienvenue Dans La Jungle tient surtout compte de son époque, de notre dépendance à la technologie (et notamment aux réseaux sociaux) et de ce besoin d'être " liké, validé, accepté, admiré ". Le propos est peut-être un peu facile et attendu mais il sert continuellement un récit dont l'intrigue et les relations entre les personnages s'appuient quasi uniquement sur les stéréotypes afin de mieux les dénoncer. Ainsi, The Rock, Kevin Hart, Karen Gillan et Jack Black représentent des avatars clichés d'aventuriers, ce sont des représentations fictives et idéalisées des quatre adolescents jouant à Jumanji, devenu un jeu vidéo dans cette version, après un petit twist scénaristique plutôt rigolo.

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Jumanji, c'est un peu l'anneau dans Le Seigneur Des Anneaux, c'est un jeu doté d'une conscience, une sorte d'entité aux ambitions ambigües (le jeu sait-il que les joueurs vont s'en sortir ? Les appelle-t-il pour que ceux-ci puissent améliorer leur vie au travers d'une expérience qui leur apprendra à mieux se connaître eux-mêmes ?). L'objet est moins iconisé que dans le premier épisode, moins présent à l'écran, moins bien filmé, mais continuellement au cœur du scénario. On pourra regretter que l'aspect ludique de la version de Joe Johnston, avec ces énigmes mettant à contribution l'imagination du public, ait disparu au profit d'une aventure plus directe, moins mystérieuse. Les animaux et tout le folklore inhérent à cette jungle fantasmée sont moins présents à l'écran, l'antagoniste manque de charisme (et n'a pas la portée philosophique qu'avait le chasseur dans le premier film), et les règles du jeu sont moins évidentes qu'auparavant. Quant à l'emballage, il est plus générique, le design déçoit un peu, les animaux n'ont plus ces petites particularités anatomiques qui leur donnaient des allures de créatures fantastiques, et la végétation n'est pas aussi délirante et surréaliste que ce que l'on pouvait en déduire lorsque le personnage de Robin Williams en parlait. La jungle du premier Jumanji semblait extraordinaire, luxuriante, exotique, et c'était l'imagination fertile du public qui faisait le travail, celle de la suite est plus banale, plus cohérente, plus réaliste.

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Ceci dit, cette cuvée 2017 remplit aisément son contrat. C'est même l'un

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des divertissements familiaux les plus recommandés pour les fêtes avec Paddington 2 et Santa & Cie. Ce qui fait la force de ce film, c'est clairement l'alchimie de son casting. On savait que le duo Kevin Hart / Dwayne Johnson marchait à fond (c'est le point fort d' Agents Presque Secrets), mais Karen Gillan ( Les Gardiens De La Galaxie) est géniale dans ce rôle plein d'autodérision et Jack Black est juste dingue dans ce qui est probablement le meilleur rôle du film (on n'en dit pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise). L'humour est méta, bourré de second degré, certains dialogues (très bien écrits) et situations sont parfois à la limite de l'indécence. Jumanji Bienvenue Dans La Jungle ose s'affranchir des codes du simple film pour enfants afin de proposer aux adultes un spectacle parfois grivois mais toujours hilarant et attendrissant. Le long-métrage de Jake Kasdan n'a pas cette petite touche de magie qu'a le premier épisode, il n'en est pas moins jouissif.

L'une des plus belles surprises de l'année !


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