Après l’installation du système d’ancrage de l’éolienne au large du Croisic en juillet dernier, la mise à l’eau de la fondation marque une nouvelle étape clé du projet porté par Ideol, Ecole Centrale de Nantes et Bouygues Travaux Publics. La fondation en béton a été remorquée dans la forme Joubert, cale-sèche marquant l’entrée du port de Saint-Nazaire pour sa mise en flottaison, une opération technique et délicate pour libérer le flotteur des trois barges sur lesquelles il a été construit.
« L’ensemble a été mis en cale sèche posé sur les tins, blocs de béton et de bois qui supportent la quille d’un navire en construction au sec. Les barges ont ensuite été remplies d’eau pour être coulées. Lors de la remise en eau de la forme, le flotteur s’est ainsi décollé seul de son support » explique Perceval Modiano, chargé de suivi du projet chez Bouygues Travaux Publics.
Floatgen, une première en France
Cette imposante structure en béton de 5 000 tonnes, 36 mètres de côté et 9,5 mètres de haut accueillera bientôt une éolienne de 2 MW. La prochaine étape du projet consiste en l’installation de la tour de l’éolienne, l’assemblage de la turbine et des pales. L’ensemble achevé culminera à plus de 80 mètres.
A la mi-octobre, l’ensemble sera remorqué en direction du site d’installation SEM-REV à 22 km au large du Croisic pour une première expérimentation sur une période de 2 ans.
Fait marquant du chantier : « nous avons développé une formule de béton léger et auto-plaçant pour réduire au maximum le poids de la structure et permettre de couler le béton sans le vibrer » synthétise Régis Bigard, responsable du projet Floatgen pour Bouygues Travaux Publics.