Il était une fois deux auteures, copines comme cochonnes, qui ont eu l’idée complètement tordue d’écrire deux livres avec la même histoire de début mais pas la fin !
Ouais je sais, cela paraît complètement dingue mais elles sont complètement fracassées ;-). Attention en tout bien, tout honneur ! Quand on me connait, on sait que c’est un compliment.
« Alors on savait que tu étais plus que tordue mais si en plus tes copines auteures le sont aussi, on ne va jamais s’arrêter ! Tu nous expliques le concept stp ? »
Pas de souci ! on est bien d’accord que tout ce que je vais dire s’applique aux deux auteures. Je ne vais pas dupliquer mon article ;-).
C’est l’histoire d’une famille ordinaire : maman coiffeuse, papa pompier et deux adorables jumelles. Enfin adorables comme des enfants peuvent l’être à cet âge (si vous voyez ce que je veux dire :-(). 14 juillet, les deux fillettes sont insupportables et l’un est punie et n’a pas le droit d’aller au feu d’artifice. Elle y va avec sa maman mais le temps de quelques secondes, la fillette disparait et cela donnera naissance au livre Sans elle d’Amélie Antoine. Sauf que pour Solène Bakowski, la fillette n’a pas disparu et rentre bien sagement à la maison avec sa maman et ça sera Avec elle.
Le destin ! Voilà qui fait deux belles histoires ! Des vies totalement différentes. Je ne comprends pas que cette idée n’est pas effleurée d’autres auteurs. Si vous me suivez, vous savez que j’aime beaucoup les écrits d’Amélie Antoine. J’ai aussi découvert Solène Bakowski avec son roman Le sac qui m’avait bien scotché. En résumé, ces deux nanas ont du talent c’est certain.
Un détail ! Il suffit d’un tout petit détail pour changer le court de l’histoire. Une histoire anodine, qui peut arriver tout le monde. D’un côté, nous avons une famille qui va devoir apprendre à vivre avec la disparition d’un enfant en oubliant que l’autre existe toujours. De l’autre côté, cela peut parâtre plus banal, or c’est loin d’être le cas.
Cela me fait penser au film Jean-Philippe qui conclut (attention je spoile) que même s’il avait débuté sa carrière à 60 ans, Johnny aurait été aimé du public.
Bref revenons aux filles. Elles ont assuré car j’avais peur de ne pas aimer les deux styles en les lisant l’une après l’autre. Il est clair que chacune a sa touche. Je connais mieux la plume d’Amélie Antoine et je trouve que ce choix d’écrire l’histoire de cette fillette qui disparait était un excellent choix. J’ai retrouvé sa tendresse pour l’être humain, pour les âmes blessées. Avec Solène Bakowski, c’est plus dur. Avec du commun (une famille sans cata insurmontable), elle n’épargne personne et peu elle aussi transformé tout en noir alors que tout semblait rose.
Donc à quelques jours de remplir la hôte du père de Noël, je vous conseille vivement de les glisser dedans ;-).
Et n’oubliez pas :
« On ne sait jamais ce qui se passe au sein d’un foyer, derrière les murs d’une maison semblable à des dizaines d’autres. On ne connaît jamais l’intimité, les secrets, les travers d’une famille que tous pourraient jurer ordinaire, ordinaire à pleurer. Un pompier respecté de ses collègues, une coiffeuse efficace et appréciée de sa clientèle, deux gosses adorables, une maison avec un jardin et une balançoire, tout ça, c’est seulement la façade, la surface, la partie émergée de l’iceberg. »
Sans elle d’Amélie Antoine – Avec elle de Solène Bakowski – 14.90€ chacun – paru le 07/11/2017 -auto édition