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Syngué sabour – pierre de pacience de atiq rahimi

Par Jencz @un_point_de_vue

Au pied des montagnes de Kaboul, un héros de guerre gît dans le coma ; sa jeune femme à son chevet prie pour le ramener à la vie. La guerre fratricide déchire la ville ; les combattants sont à leur porte. La femme doit fuir avec ses deux enfants, abandonner son mari et se réfugier à l’autre bout de la ville, dans une maison close tenue par sa tante. De retour auprès de son époux, elle est forcée à l’amour par un jeune combattant. Contre toute attente, elle se révèle, prend conscience de son corps, libère sa parole pour confier à son mari ses souvenirs, ses désirs les plus intimes… Jusqu’à ses secrets inavouables. L’homme gisant devient alors, malgré lui, sa « syngué sabour », sa pierre de patience – cette pierre magique que l’on pose devant soi pour lui souffler tous ses secrets, ses malheurs, ses souffrances… Jusqu’à ce qu’elle éclate !

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Mon point de vue

J’ai découvert ce livre sur un blog qui proposait de le gagner… Et il y avait la vidéo du film puisque celui-ci a été interprété au cinéma et c’était pour l’occasion de la sortie du film, qu’elle nous faisait gagner un exemplaire de ce bouquin… (vous trouverez la bande annonce du film à la fin de l’article)

Alors je me suis décidée, j’ai participé. Et… j’ai perdu

A bein oui, on ne peu pas gagner à tous les coups… Mais c’est vrai que de lire la 4ème de couverture et de voir un extrait du film, m’a terriblement donné envie de le lire…

Et qu’elle ne fut pas ma surprise quand je suis allée chez ma mère et qu’au milieu de centaines d’autres bouquins, je vois Syngué Sabourpierre de patience de Atiq Rahimi… J’étais trop contente, puisque ayant perdu au concours, j’avais quand même prévu de me l’offrir (quand ? ça c’était une autre question)…

J’ai donc commencé à le lire rapidement, et en plus que le bouquin ne soit pas très épais (pour ceux qui sont découragés par l’épaisseur d’un livre), il se lit très rapidement aussi…

Et oui, c’est une très bonne surprise. Ce livre est très touchant.

Il parle de la place que tient la femme musulmane dans un couple. Il écrit simplement et n’apporte aucun dénigrement à cette religion. Il parle simplement du rôle qu’elle peut avoir et de l’attitude qu’elle doit tenir en tant que femme.

Donc comme vous l’aurez compris dans le résumé, cela ce passe en Afghanistan un peu avant la guerre. Son mari, soldat pour son pays, s’est pris une balle dans la nuque et « malheureusement » celui-ci n’est pas mort. Il est dans un coma profond, il ne parle pas, il ne bouge pas, il est un légume allongé sur un matelas, les joues creusés, les yeux ouverts regardant le ciel, gobant parfois des mouches qui se seraient aventurés dans sa bouche grande ouverte à cause du tuyaux qui l’alimente.

Une vie bien difficile pour cette jeune mère de 2 enfants, abandonné par tous.
Le manque de communication depuis toujours, au sein de sa famille et de son couple, ne lui a pas permis de comprendre certains sentiments, qu’elle a pu ressentir un jour.
Il est difficile de se construire quand on pense que ce que l’on ressent est mal et que c’est un démon qui s’empare de votre corps ?
La seule personne qui va l’aider à comprendre ses sentiments et lui montrer que ce n’est pas un démon qui s’est emparé de son corps, mais bien la nature humaine qui est constitué comme ça, c’est sa tante. Elle va l’aider et la libérer de ces pensées.

Dans l’histoire, cette femme désespère véritablement face à son mari à moitié mort et elle ne comprend pas pourquoi Allah ne l’aide pas dans cette terrible épreuve. Elle a beau prier de toutes ces forces, rien ne se passe…

Ne sachant plus quoi faire, se trouvant complètement seule, sans personne a qui parler, elle décide de se confier à son mari qui ne peu pourtant répondre. Mais justement, ce mutisme l’aidera à exorciser ce qu’elle peu ressentir, et exprimera ces pensées sans aucune gêne, car elle ne se sent pas jugé par celui-ci. Elle l’appellera alors, sa Syngué Sabour, sa pierre de patience.

Une pierre qui permet d’absorber toutes les choses négatives pour aider à exorciser ce que l’on a sur le cœur. Lorsque celle-ci est trop pleine, elle explose pour faire disparaître tous les maux.

Alors elle se confie. Elle raconte les petits traumatismes de son enfance. Les moments difficiles que son père leur à fait vivre à elle, ses sœurs et sa mère. Elle parle de sexe. Elle lui reproche de ne pas être assez à son écoute, de ne prendre que du plaisir personnel sans pour autant en donner à sa femme. Et elle raconte un terrible secret qui finalement va tout faire basculer…

Une véritable découverte… Je ne connaissais pas du tout cet auteur. J’ai beaucoup aimé. C’est un livre qui est écrit sans animosité.
Dans cette histoire, la femme musulmane est au centre…
Une culture différente de la mienne, mais qui était très intéressante à lire.


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