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J’ai vu 120 battements par minute de Robin Campillo

Publié le 27 décembre 2017 par Framboise32

J’ai vu 120 battements par minute de Robin Campillo

120 battements par minute est un drame francais réalisé par  Robin Campillo Avec Nahuel Perez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel, Saadia Bentaïeb, Antoine Reinartz, Félix Maritaud, Aloise Sauvage, Simon Guélat, Coralie Russier, Ariel Borenstein, Simon Bourgade, Mehdi Touré, Catherine Vinatier, Théophile Ray

Synopsis : Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d’Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l’indifférence générale. 
Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par la radicalité de Sean.

120 battements par minute est le 3è long métrage du réalisateur  Robin Campillo. Act Up est une association militante luttant contre le Sida ayant vu le jour à la fin des années 80 aux USA. Ce modèle a été suivi en France avec la création d’Act Up Paris en 1989. Le réalisateur Robin Campillo a rejoint cette association en 1992.

D’origine argentine, Nahuel Pérez Biscayart interprète Sean.  Il a d’abord travaillé en argentine avant de se faire remarquer par Benoît Jacquot qui lui confie le rôle principal d’Au fond des bois projeté en première mondiale au Festival de Locarno en 2010. 

  120 battements par minute était présenté en compétition au Festival de Cannes .  Il a remporté  le Grand Prix,

Robin Campillo à propos du titre du film : « C’est notamment une référence à la house music de l’époque que j’aimais beaucoup et qui est à 124 battements par minute. Je voulais rendre hommage à cette musique qui accompagnait l’époque. C’était une musique à la fois festive et inquiète, comme la situation vécue par la communauté gay à l’époque. »

Le film est sorti le 23 août 2017 (2h 23min) . Il est distribué par  Memento Films Distribution. Le film est disponible sur les plateformes et en bluRay&Dvd

Le film raconte le difficile combat des militants d’Act Up-Paris et de la maladie. Des militants qui n’avaient pas à dispo les réseaux sociaux pour mener leurs actions. Ces militants  prônent l’amour et  se battent contre le SIDA.

Le film démarre sur une réunion des militants et sur le message d’accueil aux nouveaux arrivants.

« Bienvenue à Act Up, créé en 1989 sur le modèle d’Act Up New York. Ce n’est pas une association de soutien aux malades, mais un groupe d’activistes qui vise à défendre les droits de toutes les personnes touchées par le sida. »

Cette réunion est hebdomadaire. Tout le monde, Homos, hétéros, hommes, femmes, mères…, peut prendre la parole à condition de respecter quelques consignes. Certains  sont déjà malades, d’autres sont séronégatifs. Chacun parle de ses expériences et/ou de sa maladie. Le groupe décide des actions à mener.  Des actions qui visent à faire bouger les pouvoirs publics totalement indifférents à cette maladie mortelle qui touche de plus en plus de monde. Ces gens meurent dans l’indifférence totale. Le soir,  ils dansent, ils aiment, ils couchent ensemble  pour ne pas oublier de vivre.

 En plus de décrire le combat, de parler de la maladie, le film raconte le début d’une histoire d’amour, celle de Sean et Nathan.

Le film s’intensifie au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire. Il est vrai que le début parle du mouvement pour aller vers l’histoire d’amour de Sean et de Nathan. La réalisation se fait alors plus intimiste mais sans en oublier le mouvement et les interventions.  Jusqu’à la scène finale, fatale.

 Il y a le leader Thibault qui mène le débat. Il y a Sean un jeune séropositif    de plus en plus fragilisé par la maladie. Tout nouvellement arrivé, il y aussi Nathan, épargné par la maladie,  qui tombe amoureux de Sean. Les 3 acteurs sont incroyablement justes. Tout comme le reste du casting avec notamment la parfaite Adèle Haenel et Saadia Bentaïeb qui interprète la mère de Sean, même si on ne la voit pas beaucoup. Le réalisateur se concentre sur une dizaine de personnages

Le film n’est pas fait pour nous tirer des larmes même si on a des difficultés à ne pas pleurer. Il y a de l’humour, de l’auto dérision, de l’amour.

Ce film est une piqûre de rappel face à cette génération rongée par la maladie et oubliée du gouvernement. Un hommage à ces militants, aux malades rongés de l’intérieur mais combatifs.  Seuls face à l’indifférence

Un message de rappel  riche en émotions pour ce film inspiré de faits réels.


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