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« Les vivants et les morts » de René Frégni Quand les mots font rougir les lunettes de l’écrivain…

Publié le 03 janvier 2018 par Sheumas

Le narrateur du nouveau roman : " les Vivants au prix des morts " est un homme sensible, tendre, attentif que je connais bien. Un poète paisible, installé dans les collines de Manosque, qui laisse le mistral et le souvenir de Giono écorner les pages de son cahier, souffler sur l'encre de sa plume... Pour un ami, il y a quelque chose d'émouvant dans le fait de lire à travers ces lignes du journal commencé le 1 er janvier comme une page de nouvelles qui parlent de Marilou, d'Isabelle, de l'appartement de Manosque, de la petite place en bas et de la savoureuse pizzeria où nous avions dîné un soir.

Et puis un jour, un 22 janvier, brutalement, le tragique rattrape le héros des " Chemins noirs " (premier roman de René) et le lecteur se demande comment le malheureux chantre de la nature et de la beauté des femmes va pouvoir cette fois-ci retrouver le grand jour, les mésanges et le sentier sous les amandiers.

La tenaille du roman noir écrase l'ouvrier des mots qui, par générosité, se rend malgré lui complice d'un ancien détenu de la prison des Baumettes (dans laquelle il a animé des ateliers d'écriture). Au-dessus de son établi et de son étau, l'écrivain alchimiste équipe son second personnage de lunettes rouges ridicules et d'un pantalon à la Jerry Lewis. Portées par la folie de la cavale, les lunettes s'embrasent et le pantalon trop court remonte sur la chair nue, à vif comme les nerfs...

« Les vivants et les morts » de René Frégni Quand les mots font rougir les lunettes de l’écrivain…

René Frégni


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