Ce
sont deux vignettes que les deux complices publient coup sur coup
hier et ce matin à la une de Página/12. Dans les deux cas, en un trait de crayon et trois
mots, ils tapent dans le mille.
C'est
dur, c'est juste sur le plan du raisonnement et c'est drôle. Tout à la fois.
Le
porte-parole du gouvernement devant son powerpoint : Notre
politique anti-inflation se décompose en trois étapes.
sur l'écran : 1. Elaboration. 2. Mise en œuvre. 3. Echec
(Traduction
©
Denise Anne Clavilier)
Et
il est vrai que la stratégie économique de dérégulation à fond les manettes, choisie par le gouvernement, peine à porter du fruit (positif) (1). Pas ou peu d'investissement étranger et même national. Des prix qui grimpent au rideau. La consommation qui baisse
dans à peu près tous les domaines. Le chômage qui augmente. L'inquiétude aussi.
Et
par-dessus le marché, la violence politique qui revient sur le
devant de la scène.
Le
président Mauricio Macri, au téléphone avec l'un de ses
ministres : Dis-moi, Dujovne, je te le demande, n'endette pas
nos enfants et nos petits-enfants.
Dujovne,
au bout du fil : T'inquiète, Mauricio. Nous sommes en train
d'endetter les enfants et les petits-enfants des autres.
(Traduction
©
Denise Anne Clavilier)
Une
allusion à la reprise de la politique d'emprunt financier une
quinzaine d'années seulement après la faillite nationale de Noël
2001 où les Argentins moyens et pauvres ont beaucoup souffert,
tandis que les gros propriétaires ont à peine senti le vent passer.
Beaucoup d'entre eux avaient retirer leurs avoirs bancaires,
notamment en dollars, pour réinvestir le tout ailleurs, à
l'étranger.
Du grand art !
(1) La politique a des résultats. Le contraire de ce qui était recherché !