Que tombe ce soir la neige épaisse,
et brise les branches du sombre poirier,
pour que puissent venir de petits renards noirs.
Je resterai debout près de la fenêtre, en tenant le rideau,
je regarderai la lune, la neige et les renards.
Je pense que je pourrai m’endormir paisiblement.
Pourvu qu’elle tombe, la neige épaisse.
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Antun Šoljan (1932-1993) – L‘homme troué (L’Ollave, 2013) – Traduit du croate par Martina Kramer et Brankica Radić.
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