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Lost in translation

Publié le 06 janvier 2018 par Polinacide @polinacide

Le malaise de l’ascenseur. Tout le monde a vécu cet instant au moins une fois dans sa vie : se retrouver coincé avec un inconnu dans un bunker sans rien avoir à lui raconter. Pas même l’envie de commenter la météo histoire de meubler ce moment un brin pesant. Résultat : chacun prend son mal en patience, en espérant que le trajet n’excèdera pas un ou deux étages maximum. On croise les doigts, en faisant semblant de vérifier ses mails, de se curer les ongles voire même de s’intéresser à l’état du plafond (tiens donc !), comme pour cacher la pénibilité de cette promiscuité non choisie. Tout le monde s’en serait bien passé. Lui comme vous, d’ailleurs, n’en doutez pas une seconde.

Mais s’il y a une chose très bien partagée en ce monde, c’est quand même la flemme d’avoir à monter les escaliers. Sinon pourquoi se retrouverait-on régulièrement à devoir partager un sas avec une persona non grata en feignant que la situation ne nous incommode pas le moins du monde ? Encore heureux que ça ne dure que quelques secondes. Une minute, dans le pire des cas. Mais qu’est-ce que c’est lourd ! La preuve que les conversations reprennent de plus belle une fois sortis de l’ascenseur, comme si l’épée de Damoclès au-dessus de notre tête venait de disparaitre passé ce moment délicat. Ouf. Soupir de soulagement. Et la vie reprend son cours. Jusqu’à la prochaine fois où l’on aura encore la mollesse de monter quelques marches. Un conseil : la prochaine fois que vous sortirez, guettez bien le « Bip ! » vous indiquant qu’une autre personne dans l’immeuble s’apprête à prendre l’ascenseur – sans le savoir – en votre compagnie. Sauf bien sûr s’il s’agit du voisin sexy avec qui le trajet ne dure que le temps d’un battement de cils.

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