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Conjuguer au bon temps

Publié le 07 janvier 2018 par Bastienb

Conjuguer au bon tempsCe temps si charmant et aux déclinaisons si originales, ce passé qui donne à la lecture, une valeur et un peu de qualité, une saveur et une grandeur, j’ouïs dire il y a peu que certains voulaient le supprimer des apprentissages fondamentaux. Et bien, cette nouvelle me chamboula profondément et je suppose que plusieurs d’entre vous adeptes et fervents défenseurs de la culture se trouvèrent tout aussi choqués que je le fus par cette annonce que les médias relayèrent peu de temps après celle concernant l’écriture inclusive. C’est pour cette raison qu’hier j’écrivis ce texte dans le but de vous dire ma passion pour le passé simple.

J’aime le passé simple et ne le trouve pas discriminant du tout. Nous voilà à l’époque des SMS, des LoL et autre MDR. Le temps c’est de l’argent et l’instantanéité est la vertu de ce monde. Mais ce temps du passé au look suranné est bien agréable à celui qui sait bien le manier.

Il serait presque imparfait s’il n’exprimait pas une action ponctuelle et brève dans le passé sans aucune connotation d’habitude. Faut-il vraiment être radical pour supprimer ce passé simple qui se forme avec le radical du verbe auquel 4 terminaisons différentes sont ajoutées ?

Si pendant vos jeunes années vous aimâtes et appréciâtes le conjuguer, il va de soit que vous connaissiez sans doute toutes ses terminaisons. Ce sera une terminaison en « a » pour tous les verbes du 1er groupe ainsi que pour le verbe aller. : -ai, -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent.

Eh oui, je fis beaucoup d’effort pour les retenir ces verbes, mais ils finirent par se faire apprivoiser et jamais depuis je les bannis de mon vocabulaire. Terminaison en « i » pour tous les verbes du 2ème groupe et certains petits coquins du 3ème groupe.. : -is, -is, -it, -îmes, -îtes, -irent

Vous pûtes (en tout bien tout honneur) comme moi aussi l’utiliser à bon escient dans vos cahiers d’écoliers et ne fûtes ( rien à voir avec un pantalon!) aucunement traumatisés par cette conjugaison. Du coup nous sûmes depuis ce temps toutes ses règles et exceptions et connûmes même les terminaisons en « u » pour certains verbes du 3ème groupe : -us, -us, -ut, -ûmes, -ûtes, -urent (ex : elle put).

Mais qu’advint-il de nos cahiers de conjugaison ? Que devinrent nos récitations grammaticales ? Nous les retînmes sans contrainte et obtînmes de bonnes notes. Sachant que les verbes tenir et venir ainsi que leurs dérivés avaient une terminaison en « in » pour les: -ins, -ins, -int, -înmes, -întes, -inrent (ex : je vins).

Faudra-t-il fonder une ligue de défense du passé-simple ou partir en croisade pour le sauver de l’oubli en empêchant d’être usité ? Serez-vous des nôtres ?


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