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Adult-Air

Publié le 12 janvier 2018 par Le Journal De Personne

Adult-Air : d'après ce qu'on raconte, c'est la compagnie aérienne la moins chère.

Pour zéro euro, vous pouvez vous envoyer en l'air.

Et ce n'est pas un vulgaire slogan publicitaire mais un rapport accablant sur les âmes insincères. Le péché d'adultère a toujours souillé l'atmosphère parce qu'on a encore du mal à tracer une frontière entre les véridiques et les faussaires.

Le fond de l'affaire semble pourtant clair : les hommes, les femmes ne sont pas fondamentalement sincères... des enfants qui se prennent pour des éléphants et qui se trompent énormément.

Jésus a cru résoudre la question avec sa célèbre interjection : "que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre !"

Et aucun homme ne s'est dépêché de le faire, non par intégrité mais par lâcheté. La Traviata sera lapidée après le départ de Jésus. Parce que les mœurs sont ainsi : les faux-jetons ne supportent pas la fausseté.

Ils ne l'assument qu'à moitié, puisque ça ne concerne que leur autre moitié !

Pourquoi se trompe-t-on mutuellement ?

Par instinct, on a tendance à dire qu'on ne trompe son conjoint que lorsqu'on se trompe de conjoint. Que ce qui rend enfoirés ce sont nos choix foireux.

Mais il n'en est rien ! Il y a une raison plus profonde :

C'est le rapport entre sexualité et temporalité qui creuse chaque jour un peu plus le conjugal et l'idéal.

Nous conjuguons mal le désordre des désirs et l'ordre moral... parce que le temps éteint les flammes et en rallume d'autres, parfois plus infâmes.

Donald Trump fait chambre à part avec sa femme. L'un a du tromper l'autre mais les deux trompent leur monde en demeurant ensemble, probablement pour sauver les apparences. On ne se sépare pas de la première dame, quand on veut se faire passer pour un grand monsieur... on fait semblant d'être celui qu'on n'est pas. On prolonge le drame et on reporte le divorce ou la séparation.

Mais il y a une raison encore plus fondamentale à cette tromperie universelle ou devrais-je dire perpétuelle :

"Le malin" répondent en chœur les religieux, qui se prétendent vertueux.

Le diable est tenu pour le premier responsable de ce genre d'attentat : le tentateur en chef qui dédramatise, relativise, banalise ce genre de forfait en vous murmurant à l'oreille : que ce n'est pas grave, comme chute... que votre désir n'est pas moins authentique lorsque vous changez de port et de mode de transport.

D'autant plus que la chair ne vaut pas cher. Il ne s'agit pas de mensonge mais d'une nouvelle vérité. Dans fake news, il y a news!

Au diable, le diable. Si tout le monde trompe tout le monde, c'est parce que c'est le désir qui commande. Mais nul ne nous reproche de désirer ou de "plaisirer" (ce néologisme me plaît)... on nous reproche de simuler et de dissimuler notre désir ou notre recherche de plaisir. De sacrifier la vérité pour de la volupté, pour l'empire des sens.

Mais le poète nous rassure :

"Ô saisons ! Ô châteaux... quelle âme est sans défaut ?"

J'aurais la naïveté de croire que les exceptions ne confirment pas mais infirment cette règle générale.

Il est arrivé à plus d'un de me demander si je trompais mon mari, j'ai toujours fourni la même réponse :

"Non, parce que je n'ai jamais eu le temps !" ça convainc plus que si je disais que je l'aime pour l'éternité.

Dans tous les cas de figure, il n'y a qu'un seul cocu dans l'histoire : le peuple !

auteur : Emeline Becuwe

producteur : Emeline Becuwe

réalisateur : Emeline Becuwe


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