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Preacher saison 2 : en vidéo depuis le 17 janvier 2018

Par Vance @Great_Wenceslas

Tant les fans du comic-book de attendaient la nouvelle avec impatience. La voilà enfin, cette seconde saison, que les bienheureux abonnés d' Garth Ennis et du regretté OCS ont pu découvrir un peu avant les acheteurs de vidéo. Sony met donc en vente depuis le 17 janvier les 13 nouveaux épisodes, disponibles en DVD comme en blu-ray et même dans des opportunistes coffrets des deux saisons. Steve Dillon (le premier épisode de la saison 2 lui étant dédié) que ceux qui ont adoré

Désormais persuadé que Dieu a quitté son poste, le révérend Jesse Custer s'est donné pour mission de le retrouver sur Terre en usant s'il le faut du pouvoir de Genesis qui lui a été conféré. Ses acolytes, le vampire Cassidy et sa petite amie ex-braqueuse Tulip, acceptent de le suivre, laissant derrière eux la petite bourgade d'Annville dévastée par une explosion. Mais ils ne savent pas encore que le Saint des Tueurs, mandaté par deux anges renégats, est sur leurs traces et qu'une étrange mais toute-puissante organisation les surveille de près. Pendant qu'ils suivent les maigres indices de la présence de Dieu sur Terre, devant les conduire à la Nouvelle-Orléans, le pauvre Arseface (" Tête de fion " en VF) doit se débrouiller en Enfer où il s'est retrouvé malgré lui : manque de chance (ou pas ?), le premier qui lui rend service n'est autre... qu'Adolf Hitler !

On avait donc quitté notre sympathique trio sur les routes du Texas, laissant derrière eux une Annville en cendres et cherchant à confronter Dieu lui-même. Dès le début, le tempo familier et l'ambiance singulière font tilt : dialogues cocasses, photo soignée dans des tons vaguement rétro, situations ubuesques avant que ça pète de partout. Après une course poursuite façon et ses potes se retrouvent dans une fusillade qui fait sauter les têtes et transperce les carrosseries. C'est violent, sanglant et totalement foutraque. Tout ce qu'on aime.

Les épisodes suivants pourtant vont curieusement tenter de ralentir cette frénésie, alternant comme avant, mais de manière plus systématique, la quête divine de Jesse et le passé de certains des protagonistes de cette histoire qui va bouleverser jusqu'à vos principes les plus fondamentaux. On en saura donc un peu plus sur la vie de couple de Jesse et Tulip, à l'époque où ils s'étaient rangés des voitures, sur l'enfance de Custer et sur un fragment du passé de Cassidy, ce vampire punk dont on ne sait pas grand-chose, finalement. Parallèlement, on suivra les tribulations jubilatoires (enfin, pour les spectateurs, bien entendu) en Enfer d' Arseface qui devra y trouver sa place avant de choisir d'en sortir ou pas - car il n'a rien à y faire, le pauvre, gentil garçon geignard abusé par le destin. Au milieu des pires psychopathes que la Terre ait portés, ça ne sera pas évident, surtout avec sa tronche.

La mythologie de la série s'enrichit en outre d'une troisième force : outre le trio Custer, on connaissait les envoyés du Ciel, les deux Anges à la recherche de Mais voilà que se profile une organisation aux ramifications insoupçonnées, capable d'en imposer aux leaders des plus grandes religions, et qui commence à se pencher de plus près sur les agissements du pasteur Jesse. Ce dernier a abouti à la Genesis, prêts à tout pour récupérer ce pouvoir cosmique - on retrouvera d'ailleurs l'un d'entre eux dans un très curieux numéro de music-hall complètement surréaliste, façon Nouvelle-Orléans, persuadé que Dieu y a passé quelque temps lors de sa fuite céleste, et y écume bars et boîtes de jazz sans trop savoir quoi et où regarder. La Nouvelle-Orléans, endroit mythique et glorifié, où des services de la voirie ramassent les corps avachis dans les rues et les trie entre les trépassés et les comas éthyliques, où l'on fait commerce de fragments de son âme et où on s'amuse à se tirer dessus quand on s'ennuie. Cité fantasmagorique haute en couleurs (la HD magnifie encore les choix de couleurs des deux directeurs photo) mais qui a le don de frustrer ceux qui auraient voulu que tout s'accélère : ici, le temps semble se figer, les mœurs se dégrader et le fantastique est davantage accepté, intégré au folklore local. Le tournage a pourtant été encore une fois privilégier le Nouveau-Mexique, cher aux producteurs de Breaking Bad, même si quelques shots ont été organisés en Louisiane.

Le sentiment global est celui d'une grande inspiration avant l'accélération promise dans la troisième saison : si on n'a pas d'épisodes complètement déments (comme celui du motel dans ), on profite de grands moments de tension, mais surtout de ce portnawak caractéristique de Garth Ennis avec sa vision du monothéisme chrétien se rapprochant par moments de ce que Moorcock décrivait dans Voici l'Homme.

Preacher saison 2 : en vidéo depuis le 17 janvier 2018

soulignant, mine de rien, les relations tellement contradictoires liant nos trois compères - certaines situations et dialogues font parfois très soap, mais dans le bon sens du terme.


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