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Lactalis

Publié le 15 janvier 2018 par Le Journal De Personne

Quelqu'un m'a dit "ce que veut chaque individu est empêché par chaque autre, et ce qui s'en dégage est quelque chose que personne n'a voulu".

On nous vend désormais la mort, parce que ça rapporte plus que la vie.

Pour survivre, il faut prendre le Thalys "en marche", pour reprendre goût à la vie en se jetant dans le lac des délices et ne pas écouter ce qu'on vous dit sur Lactalis : que les bobos tuent les bébés pour ne pas l'avoir dans le baba.

Le moins drôle c'est qu'on reçoit toujours le même message, après coup, sur nos portables : "responsables, mais pas coupables !"

Le poison était destiné à l'exportation mais le sort s'est trompé de destination. Une tragédie de plus ou de moins !

Le patriarche nous avait pourtant prévenus avant d'être élu, que nous serions en marche... en marche vers le marché.

Parce qu'il n'y a pas d'autre démarche pour saisir la réalité ou comme on dit en allemand "Wirklichkeit" : l'effectivité. Lorsque je m'achète un Lactalis à Grenade, la caissière me demande toujours comment je paye : tarjeta o efectivo.

On sait maintenant quel effet ça fait d'être sous pression continue, sous l'empire du marché où tout s'achète et tout se vend...

Qu'est-ce que le marché ?

C'est le lieu où l'ont peut tout vendre et tout acheter.

Du blé, oui mais pas seulement.

Du beurre, oui, mais pas seulement.

Du lait, oui, mais pas seulement

Du lait en poudre pour ceux qui ont des nourrissons à dissoudre, mais pas seulement.

Des armes pour en découdre. Des prêtres pour nous absoudre.

Des technocrates pour tout résoudre... toujours des grains à moudre. Meunier, tu dors ! Le marché, le marché va trop vite.

Qu'est-ce que le marché ?

C'est le régime qui préconise que tout est marchandise. Ça, ça, ça, ça !

L'amour ça s'achète, l'amitié, ça se vend. La parenté, ça se loue. Oui, oui et oui !

Je ris en réalisant que tout a un prix... qui varie selon le nombre de ceux qui le partagent ou le propagent.

Ni qui, ni quoi mais combien ?

Combien ça coûte ?

Un attentat ? Combien ça coûte une raison d'État ? Combien ça coûte des jeunes qui se radicalisent ? Combien ça coûte des voyous qui vandalisent ? Combien ça coûte des crimes qu'on banalise ?

Combien ça rapporte ?

Des prisons qui implosent ? Combien ça rapporte le pessimisme, la sinistrose ? Combien ça rapporte l'ubérisation des entreprises ? Combien ça rapporte la paupérisation massive ? Combien ça rapporte l'immigration choisie ?

C'est le marché qui décide et fixe les prix, oui, oui et oui !

Il ne peut être régulé, c'est lui qui régule... pose ou impose les règles du jeu.

C'est ce qu'on appelle "le monothéisme du marché" : une religion d’État laïc et cynique.

On est forcé d'y croire pour le voir, de le faire exister pour exister.

La seule petite bonne nouvelle pour ne pas renoncer de suite à toute foi, à toute charité, à toute espérance... c'est qu'on pourra bientôt se payer un nouveau cerveau pour ne plus être affecté par le plus bas niveau de l'être... l'être de caniveau !


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