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[Critique] THE CONFIRMATION

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] THE CONFIRMATION

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Titre original : The Confirmation

Note:

★
★
★
½
☆

Origine : Canada
Réalisateur : Bob Nelson
Distribution : Clive Owen, Jaeden Lieberher, Maria Bello, Robert Forster, Stephen Tobolowsky, Patton Oswalt, Michael Eklund, Tim Blake Nelson…
Genre : Drame
Date de sortie : 12 janvier 2018 (e-Cinéma)

Le Pitch :
Alors qu’il doit passer le week-end avec son fils, Walt, un charpentier au chômage, se voit proposer un emploi. Le problème, c’est qu’il vient tout juste de se faire voler sa caisse à outils. Alors qu’il va tout faire pour la récupérer, Walt va aussi tenter de se rapprocher de son fils qu’il connaît finalement assez peu…

La Critique de The Confirmation :

Il était une fois un type qui s’était fait voler sa caisse à outils… On ne va pas se mentir : on a connu plus funky que le pitch de The Confirmation. Un film qui, heureusement, attire déjà davantage l’attention grâce à son casting, mais également par rapport au fait qu’il s’agit du premier long-métrage en tant que réalisateur de Bob Nelson, le scénariste de l’excellent Nebraska, d’Alexander Payne. Alors que vaut au final ce drame familial bâti autour du vol d’une caisse à outils et d’un charpentier en quête de rédemption ?

The-Confirmation-Clive-Owen

Father and son

On remarque très vite plusieurs similarités entre le script de The Confirmation et celui de Nebraska. À commencer par la relation père/fils au centre des deux intrigues. Il y a également cette atmosphère douceâtre et ce désir, encore plus dans The Confirmation que dans Nebraska, de faire les choses simplement. Pour son premier long-métrage, Bob Nelson a tenu à ce que sa mise en scène fasse écho à sa prose et se montre donc très sobre. Le postulat est à l’image de cette recherche d’authenticité. Une caisse à outils volée et l’occasion pour un père qui tente de s’en sortir, de trouver un boulot et de décrocher de la bouteille, alors que le sort s’acharne, de renouer avec son petit garçon, lui même à un moment de son existence où de trop nombreuses questions surgissent pour si peu de réponses.
Il devient vite évident que The Confirmation aborde deux thèmes : la paternité et la rédemption. Il parle aussi de cette tranche de la population oubliée. Celle qui se débat pour s’en sortir sans cesser d’y croire même si parfois, c’est plus difficile.

Si j’avais un marteau…

Retrouver Clive Owen dans un tel film peut au départ paraître un peu incongru mais le comédien nous prouve très rapidement qu’il était bel et bien l’homme la situation. Avec tout le talent qui le caractérise, face à Jaeden Lieberher, l’un des jeunes acteurs les plus doués du moment (on a pu le voir dans Ça), Clive Owen trouve le ton juste. Faisant à la fois preuve d’une bienveillance naturelle mais parvenant aussi à traduire les luttes intestines de son personnage, il confère du prestige et beaucoup d’émotion à The Confirmation, tandis que les seconds rôles tenus par Patton Oswalt, Maria Bello ou encore Robert Foster finissent de rendre le film intéressant et beaucoup plus dense qu’il n’en a l’air.
Avec sa propension à s’accrocher aux marginaux, chez lesquels souligne bien des choses, à parler de religion avec beaucoup de tact et en prenant parfois des airs de fable moderne en forme de conte initiatique, The Confirmation sait aussi se montrer passionnant. Car oui, voir ce père et son fils s’apprivoiser, tenter de réparer les erreurs du passé, a véritablement quelque chose de passionnant. D’attendrissant aussi. À l’image de cette fin qui, avec peu de mots, en dit finalement beaucoup…

En Bref…
The Confirmation est un drame tout à fait recommandable en cela qu’il fait preuve d’un sens de la mesure admirable et qu’il sait exploiter tous les éléments de son intrigue pour aller jusqu’au bout de sa démarche. Attendrissant, parfois amusant, toujours juste, il bénéficie en outre d’un casting qui sait se faire l’écho de la volonté du réalisateur.

@ Gilles Rolland

The-Confirmation
   Crédits photos : e-Cinéma


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