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Le retour enivrant de Nils Frahm

Publié le 29 janvier 2018 par Heepro Music @heepro

Le retour enivrant de Nils Frahm

« In the process of completion, any album not only reveals what it has become but, maybe more importantly, what it hasn’t become. »

Il faut remonter à dix ans tout juste en arrière pour que le premier album de Nils Frahm voit le jour. Il s’agissait alors d’un court enregistrement en trois pièces pour trente minutes tout rond, sobrement intitulé Wintermusik et initialement destiné à ses proches en guise de cadeau de Noël en décembre 2007 donc. La trajectoire professionnelle – on peut le dire, fulgurante – du jeune pianiste hambourgeois permet de comprendre pourquoi il ne sera pas resté confidentiel mais finalement publié, en 2009, par sa nouvelle maison de disques Erased Tapes.

Depuis, il a carrément institutionnalisé le Piano Day à travers le monde, un certain 88ème jour de l’année, pour son instrument de prédilection… À  35 ans seulement, cela fait beaucoup pour un seul artiste.

Autant le dire tout de suite, je fais partie de ceux qui, avec avidité, attendait un nouvel album studio du jeune prodige désormais installé à Berlin. L’annonce de l’arrivée début 2018 de All Melody il y a quelques mois m’aura évidemment éveillé les oreilles, quand bien même je ne me suis toujours pas réellement remis de Spaces, son « album mi-live mi-studio » de 2013 !

Vous l’aurez compris, j’aurais attendu un nouvel album de l’Allemand avec la plus grande impatience. Impatience largement comblée par ses autres disques, en particulier The Bells, Felt, Screws et Solo. Aujourd’hui, on peut enfin écouter ce nouvel album qui, comme on le lit ici ou là, est dépourvu d’une idée directrice, d’un « concept ».

Le retour enivrant de Nils Frahm

Mais s’agissait-il vraiment d’un « concept » quand Felt était réalisé avec une couverture sur les cordes ou, seulement, d’un moyen pour Nils Frahm de poursuivre sa frénétique envie de jouer même au cœur de la nuit sans importuner ses voisins (à qui il dédie l’album) ? Était-ce réellement un « concept » que de jouer les neuf pièces de Screws avec seulement neuf doigts, alors qu’il s’était cassé le pouce et n’avait – comme toujours – qu’une envie, qu’un besoin : jouer du piano ?

Personnellement, je pense que Nils Frahm a plutôt des idées qui lui permettent soit de s’accommoder des conditions autour de lui, soit de permettre à tout un chacun de découvrir l’instrument qu’il chérie le plus au monde, d’où se besoin vital pour lui de le consacrer grâce à une journée lui étant désormais annuellement consacré à travers le monde. Ce qui se transforme alors en « histoires » qu’il se plaît habituellement à nous raconter dans les livrets de ses disques.

L’histoire de All Melody est, en quelques mots, essentiellement celle de Saal 3, studio que Nils Frahm a tour à tour déconstruit et reconstruit avec l’aide de ses amis selon sa conception dans le bâtiment Funkhaus, à Berlin. Câblage électrique, parois en bois, orgue à tuyaux, table de mixage, etc. En somme, il s’est occupé de tout, de a à z.

All Melody mérite évidemment sa propre histoire. Mais les douze pièces le composant parleront 1000 fois mieux que moi de ce qu’elles sont, mais aussi et surtout, de ce qu’elles ne sont pas et aurait pu être. Aussi, découvrons, séparément, ce nouvel album tant attendu et rendez-vous dans quelques semaines pour en reparler, ensemble, avant le prochain Piano Day bien entendu !

Le retour enivrant de Nils Frahm

(in heepro.wordpress.com, le 29/01/2018)

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Voir aussi :

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