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La différence entre un raciste et un antisémite

Publié le 03 février 2018 par Le Journal De Personne

Tous ceux qui ont un rôle à jouer dans la vie d'aujourd'hui ont compris qu'il est de moins en moins drôle d'être drôle.

On ne peut plus rire de personne sans que l'on vous soupçonne ou que l'on confisque votre trône. Bonjour l'humour !

Ceux qui s'abonnent au Journal de Personne ne sont pas dupes de l'esprit de sérieux.

Et pour tout dire, ils m'étonnent avec un je ne sais quoi et un presque rien de curieux... avec des questions du genre :

Quelle est la différence entre racisme et antisémitisme ?

L'air de rien, ça ne sonne pas creux... on ne peut y répondre sans être un peu tendancieux, prétentieux sans s'en prendre aux plus haineux d'entre nous sinon les plus belliqueux.

Le terme "antisémitisme" est inventé en 1879 par Wilhelm Marr, pamphlétaire allemand antijuif, pour désigner la haine des juifs. Étymologiquement ce mot signifie la haine de tous les sémites descendants de Sem, un des trois fils de Noé. Pourtant il ne s'applique qu'aux juifs !

- Va savoir pourquoi ????... Non n'y va pas !

C'était juste pour expliquer ce que c'est qu'une question antisémite !

Qu'est-ce qui distingue un raciste d'un antisémite ?

Ce qu'ils ont en commun d'abord, c'est que les deux se méprennent. Et leur mépris de l'autre n'a d'égal que leur méprise. Le premier stigmatise la race et le second diabolise la trace.

À leurs sujets, tous les malentendus s'entassent et fragilisent un peu plus chaque jour notre cuirasse. Difficile de mettre les deux à leur place !

Première déclinaison : le raciste ne supporte pas les arabes, l'antisémite ne supporte pas les juifs. Et ça leur insupporte encore plus quand on leur apprend qu'arabes et juifs sont sémites. Loin de les calmer, on les irrite sans démystifier le mythe.

Deuxième déclinaison : on va chercher ce qu'ils ont de commun pour brusquer sans offusquer notre sens commun :

Les deux essentialisent, estiment que l'essence précède l'existence et la créé.

Pour le raciste, c'est la race. Pour l'antisémite, c'est la trace.

Une race indéniable, une trace ineffaçable.

Pour l'un, tout individu a une race qui le situe dans la classe.

Pour l'autre, ce n'est pas la trace qui fait l'élu, c'est celui qui se prétend élu qui laisse des traces... c'est la limace qui se prend pour la reine des animaux.

Troisième déclinaison : soyons plus simples et moins simplistes :

Le raciste croit à une race supérieure. L'antisémite ne croit pas à une trace supérieure.

Ah ! La belle Warrior... quand on tient le pire pour ce qu'il y a de meilleur avec une subtile différence tout de même :

- le blanc dit au noir : je suis supérieur à toi, négro...

- et le goy dit au juif : tu n'es pas supérieur à moi, Judas !

Le raciste affirme sa supériorité, l'antisémite infirme la supériorité de l'autre, du sémite, du juif, proprement dit.

Lequel des deux est le plus malade ?

Le raciste qui croit que tu es de race inférieur ou l'antisémite qui ne croit pas que tu sois de race supérieure ? Probablement celui qui se croit moins malade que l'autre.

Pour conclure :

On va dire que l'antisémite se prétend antiraciste alors que le raciste ne se prétend pas antisémite.

C'est leur façon à tous les deux d'être "réalistes" même si nous ne cessons de les rayer de la liste !

Auteur interprète : Emeline Becuwe
Scénario : Emeline Becuwe
Actrice : Emeline Becuwe


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