C’est peu dire que La Nostalgie de l’honneur m’a laissée perplexe. L’auteur, Jean-René van der Plaetsen, y trace un portrait sensible et admiratif de son grand-père, le général Crépin, qui s’illustra, entre autres, en secondant le général Leclerc aux dernières étapes de la Seconde Guerre mondiale. Parmi les premiers à refuser la capitulation de la France, il fit le pari risqué de suivre De Gaule et Leclerc. Son métier le mènera aussi en Indochine et en Algérie dans la foulée des guerres de décolonisation. Il s’illustrera par la suite dans la mise à niveau de la France sur le plan de l’armement. Un homme de guerre, quoi, mais un homme de principe, de fidélité et d’honneur. Cet honneur dont l’auteur est si nostalgique.
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Qu’on ait attribué le Prix Interallié à l’auteur pour ce livre ne m’empêchera pas de penser qu’il s’agit du portrait idéalisé d’un homme d’exception et d’une apologie dérangeante de «l’art» militaire et guerrier.
Jean-René van der Plaetsen, La Nostalgie de l’honneur, Grasset, 2017, 237 pages