La revue Les Cahiers de Tinbad, dont le n° 5 vient de paraître, se place résolument sous la figure tutélaire de James Joyce. Tinbadélaire ! Beau courage, réveil des consciences car...qui prend aujourd'hui le plaisir de lever le carcan des habitudes tel que le fit (le fait) l'auteur d' Ulysses et de Finnegans Wake ? Les habitudes entretiennent des préciosités, des censures.
Il y a, dieu merci, dans la littérature des entreprises 1. Lire 2. Voir cette énormes. Herman Melville disait qu'il risquait d'être " avalé par la Baleine ". Joyce, lui, décrira à ses multiples correspondants (1) ses propres démêlés avec ses ouvrages " diaboliques ". Et il lui fallait compter avec la réticence des éditeurs. Il faut reconnaître qu'il donnait aux imprimeurs du fil à retordre (2). Enfin (au début), grâce à Emmanuelle Monnier et Sylvia Beach, le jour du quarantième anniversaire de son auteur paraissait Ulysses. Oui. Pour l'éternité. Certains le lisent et s'en émeuvent et s'en amusent toujours.
Claude Minière
Selected Letters of James Joyce, Faber, 1975.
page de " Galley proof "