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Un juge de New York crée une jurisprudence dangereuse pour nos libertés dans l’affaire Viacom vs Youtube

Publié le 04 juillet 2008 par Lilzeon

Citoyens !


@Justin

Rappel des faits, en mars 2007 :

“Viacom is accusing YouTube of “massive intentional copyright infringement”, saying that 160,000 unauthorized Viacom clips have been uploaded onto YouTube, totaling more than 1.5 billion views. In truth, the “more than $1 billion” figure sounds a little low: typically these companies seek the maximum sum of $150,000 per infringement.”

Viacom (qui contrôle notamment MTV) a la logique suivante : YouTube détruit la valeur que Viacom essaie de créer en investissant dans des contenus vidéos. Je vous passe le débat sur la création de valeur, sur le business model et autres. Ce n’est pas le point de cet article.

Le juge Louis L. Stanton vient d’ordonner à Google de donner à Viacom les adresses IP des utilisateurs qui ont regardé des vidéos copyrightées sur Youtube, mais aussi depuis des sources tierces (embedded sur un blog).

Ce que cela signifie in extenso ? Que toi, citoyen, tu pourrais être à très court terme poursuivi.

Alors bien sûr, l’IP n’est qu’une information permettant de “profiler” un ordinateur ou un réseau, il ne permet pas de dire exactement qui est derrière. C’est monsieur Google qui nous le dit. Alors s’il le dit c’est qu’il doit avoir raison. En moyenne. Mais quand même.

Très intéressant aussi : Viacom réclamait l’accès au code source de Youtube. Et là le juge n’a pas donné son aval.

Donc on se retrouve dans une situation où une entreprise attaque une autre entreprise, où du coup elle obtient partiellement gain de cause non pas en obtenant un chèque ou la mise en place d’un compromis technique, non. Les utilisateurs finaux, nous, allons servir d’ “écran” juridique, et allons compenser le manque à gagner réclamé par Viacom. Sans finalement impacter Google-Youtube.

Et paradoxe de plus : nous nous retrouvons à défendre en plus Google-Youtube contre Viacom (il suffit de lire les commentaires sur Mashable).

Donc pour résumer : nous payons pour Google, nous nous sommes faits escroqués en regardant des vidéos sur un service ouvert, et en plus nous prenons en charge la défense de l’ogre Google.

J’adore tout ce que vous faites.

Ou pas.

Alors bien sûr, de nombreux recours et appels vont amoindrir le verdict du juge. (youpi). mais cette dérive montre l’enjeu qu’il y a à se fédérer rapidement pour éviter que l’on souffre pour autrui.

Dura lex, sed lex. Mais qu’en pense Maître Eolas ?


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