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Nathan Fake ‘ Sunder

Publié le 23 février 2018 par Heepro Music @heepro

Nathan Fake ‘ Sunder“Basically just hitting record and seeing what happened, not worrying about making mistakes, etc. There are no post-edits – they are left completely as they were recorded – so they’re quite messy but I love that energy…”

Le nom de Nathan Fake est très vite devenu un incontournable de ces dix dernières années. En effet, grâce à deux premiers EPs immédiatement très bien accueilli, son premier album Drowning In A Sea Of Love sortira en 2006 et sera lui aussi tout de suite couvert d’éloges. Dès lors, la scène électro sait qu’elle devra compter avec l’Anglais, qui devient par la même occasion, petit à petit, une référence à son tour. Le couronnement de ce succès – en plus des critiques parfois tout simplement dithyrambiques – arrive avec les différents remixes dont il est l’auteur et qui se retrouvent inclus dans le projet assez gargantuesque de Radiohead intitulé TKOL RMX 1234567, c’est-à-dire un double album d’artistes remixant chacun des huit titres originaux  – à l’instar de Nathan qui s’était occupé de « Morning Mr Magpie ».

Aujourd’hui, Nathan Fake revient avec un projet assez direct de quatre morceaux d’environ sept minutes chacun, soit un petit quart d’heure par face. Car oui, Sunder est uniquement disponible en vinyle ; bien sûr, une version digitale existe également, ajoutant même un cinquième titre, plus court, en guise bonus. Mais attention, cet EP n’est pas un prolongement de Providence, album sorti l’an dernier. D’emblée, le single et éponyme « Sunder » frappe dans le mille, brute, sauvage… ou peut-être tout simplement primal ! On comprend donc pourquoi l’artiste parle d’énergie, au milieu d’une sorte de cacophonie…

Mais tout cela est maîtrisé, et l’enchaînement proposé avec « Arcaibh » pose les choses : l’énergie se canalise, et nous repose les pieds à terre. L’énergie demeure tout de même saccadée par les beats inéluctables des machines de Fake, mais l’ambiance se veut vraisemblablement rassurante, presque humainement chaleureuse.

Avant de passer à la face B, le bilan est simple : « Sunder » requiert des efforts pour en percer la carapace, ne se dévoilant qu’au fil d’écoutes répétées… tandis que « Arcaibh » nous touche directement de par sa candide humanité.La seconde moitié reprend en quelque sorte le même concept : « Serotonin drops » est mystérieux, cinématographique, presque abyssale… L’auditeur se sent tout sauf rassuré, comme perdu au milieu d’un océan calme, en pleine nuit, mais au beau milieu de nulle part et en danger.

On le devine, « Cloudswept » viendra assurément nous sortir de notre angoisse, tout à fait fictive (Qui n’apprécie pas le fait de se faire peur, de temps à autres ?) Car jamais la léthargie ne pointe à l’horizon. Par ailleurs, on aura quasiment l’impression, à certains moments, que le morceau va s’emballer au point de nous donner l’envie de danser, tant les rythmes sont efficaces.

Au cours de cette demi-heure, chaque morceau nous invite à nous plonger dans quatre univers supposément antithétiques (d’où le titre) mais qui, en fin de compte, ont besoin les uns des autres, les deux morceaux d’une même face ayant vitalement besoin de se répondre, tout comme chaque face, A et B, se complètent mutuellement.

Quant à moi, je vous laisse avec tout le plaisir de découvrir « Lea »…

(in heepro.wordpress.com, le 23/02/2018)

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